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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 10:00


http://image.jeuxvideo.com/images/p3/d/r/driver-san-francisco-playstation-3-ps3-00d.jpgNB : jeu testé sur PS3 et sur PC. Mais préférez à tout prix la version PS3 ou, à la rigueur, Xbox 360, car la version PC est mal optimisée et nécessite une bonne config' pour le faire tourner correctement.

 

Tanner est de retour. Et il n'est pas content. Mais qui est Tanner, me direz-vous ?


Petit rappel.


En 1999 sort le premier jeu Driver sur PlayStation 1 et PC, et qui met en scène un policier infiltré qui met ses talents de pilote de course au service de la Mafia locale. Plutôt original à l'époque, Driver permettait surtout au joueur d'évoluer en voiture dans une ville complètement libre soumise à la circulation et aux forces de l'ordre qui n'hésitent pas une seule seconde à littéralement défoncer l'automobiliste qui grille un feu rouge ou qui dépasse de 1 km/h la vitesse autorisée. Si ça, ce n'est pas du zèle ! ...


Très vite, une suite sera mise en chantier, reprenant peu ou prou le même concept mais en incluant quelques phases à pied, surtout pour permettre à Tanner de changer de véhicule lorsque celui de base est trop abîmé. Une idée pas mauvaise en soi. Mais une mise en oeuvre laborieuse même si, malgré ses nombreux bugs, Driver 2 restait malgré tout un bon jeu.


En 2004, les choses commenceront à se gâter avec Driver 3 (rebaptisé Driv3r pour l'occasion). Plusieurs raisons à celui. La première : la vague GTA est passée par là et a grandement séduit. Verts de jalousie, de nombreux développeurs ont essayé d'appliquer la recette gagnante (voitures, armes, motos, phases à pied). Certains y arriveront plus ou moins (Saint Rows, True Crime). Driv3r, lui, n'y arrivera pas. Mal finalisé, rempli de bugs, le jeu sent le bâclé et est déjà vieux avant sa propre sortie.


Une tentative de réhabilitation aura lieu avec l'épisode Driver : Parallel Lines mais peine perdue. Driver semble bel et bien fini, et John Tanner semble avoir pris définitivement sa retraite.


Mais c'était sans compter sur DRIVER SAN FRANCISCO qui opère un véritable retour aux sources et qui pointe le bout de son nez en automne 2011.


Au programme les éléments-clés qui ont fait le succès de la franchise à ses débuts : une ambiance 70's, une conduite nerveuse, une bande-son disco, des poursuites en veux-tu en voilà... Et il n'en fallait pas plus. Driver en Anglais signifie "chauffeur". Adieu les phases à pied qui annonçaient déjà le déclin de la saga avec Driver 2. Tanner reste vissé derrière son volant et les développeurs ont trouvé une manière assez inédite de le faire changer de voiture : le shift.


Ce drôle de mécanisme permet ainsi à Tanner de changer de véhicule avec la seule force de son esprit. Formulé ainsi, il y a de quoi laisser sceptique mais cela prend tout son sens compte tenu du mode histoire de cet épisode qui se passe en fait dans la tête de Tanner. Un grave accident le plonge dès le début du jeu dans le coma, et il vit donc ses aventures dans sa propre tête.


Pas franchement convaincant sur le papier, il faut le voir pour le croire mais cette pirouette scénaristique constitue tout simplement une excellente idée afin de recentrer le gameplay sur les phases de conduite. Car, comme cela était dit précédemment, les phases à pied ont ici complètement disparu. Ce qui illustre incontestablement la volonté de se démarquer d'un GTA-like classique et d'insister sur le fait que Driver est surtout un jeu de voitures qui se suffit à lui-même.


Pari réussi. Les fans des premiers épisodes ne seront pas dépaysés et s'amuseront même de retrouver ce qui faisait le charme du début (ces piétons impossibles à écraser, le thème musical du 1er épisode, les véhicules de base du premier opus).


A cela s'ajoute une maniabilité souple qui permet une conduite nerveuse et dynamique, un doublage français assez sympathique (bien que perfectible) et une bande-son funky à souhait.


Graphiquement, on ne tombe pas à la renverse mais les véhicules sont bien modélisés et réagissent comme il se doit aux impacts et aux brusques changements de direction imposés par le joueur. De même que la ville de San Francisco est correctement retranscrite avec son ambiance californienne (photographie chaleureuse, soleil à tout heure, etc).


On peut aussi évoquer la gestion du trafic qui suscite le respect. A la manière de n'importe quelle grande ville, les rues sont pleines à craquer d'automobilistes. De quoi compliquer la tâche de Tanner qui devra composer avec les embouteillages et jauger le risque à griller un feu rouge. En effet, la population est dense, tant sur les trottoirs que sur le goudron. Et c'est surtout sur le goudron que ça va poser problème, notamment lors des poursuites et des courses contre la montre, car le trafic peut s'avérer être l'ennemi mortel du jeu. Une partie peut être perdue juste à cause de la voiture qui a tourné sans prévenir. Cela rend également les courses-poursuites sur l'autoroute extrêmement grisantes. Déjà car la sensation de vitesse est excessivement bien rendue, mais surtout parce qu'il y a TOUJOURS DU MONDE sur ces satanées routes. Bien sûr, il reste la possibilité d'emprunter les ruelles ou les chemins de terre (ces derniers demandant de maîtriser les dérapages contrôlés), mais quand il s'agit de courser un criminel, prendre l'autoroute, c'est un peu comme grimper dans un grand huit : on s'accroche à sa manette, on se concentre et on essaye d'anticiper les obstacles et virages potentiellement dangereux. Bref. On n'a pas vraiment l'esprit tranquille. Comme en vrai en fait, finalement. Chapeau.

 

Vous l'aurez compris : le trafic est un élément essentiel à prendre en compte, et peut s'avérer être tant votre ennemi que votre allié. Surtout avec le jeu du shift qui permet à Tanner de se glisser dans la peau d'un autre automobiliste pour provoquer une collision avec ses poursuivants. Vraiment jouissif et excitant, mais tout aussi frustrant quand on loupe son coup.


Concernant les modes de jeux, ils sont assez nombreux mais légèrement répétitifs : on course un fuyard, on se fait courser, on doit arriver à tel endroit avant la fin du chrono, on doit faire des cascades, des sauts, des dérapages (ou drift), etc. Pour un vrai fan de Driver, la durée de vie sera assez longue. Pour les autres, ils en verront le bout plutôt rapidement. Heureusement, il y a aussi des quêtes annexes, des mini-jeux, des items et des véhicules à collectionner ainsi que, comme dans tout Driver qui se respecte, le mode réalisation, qui permet de revivre ses meilleures cascades en changeant comme on le souhaite les angles de caméra (un vrai bonheur pour les cinéphiles).


 

A cela s'ajoute un vrai mode multijoueurs, que cela soit en ligne ou en local avec un écran splitté. Ce qui ne gâche rien (le principe du shift en multijoueurs donne lieu à un véritable carnage).

 


Pour conclure, Driver San Francisco fait partie de ses jeux qui ressuscitent une franchise en revenant sur ses bases en les amplifiant, et qui font espérer d'autres épisodes à l'avenir. Un vrai plaisir, surtout pour les Driver-fans.


Roule, Tanner ! Roule !

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28 septembre 2010 2 28 /09 /septembre /2010 08:00

http://blog.cheesefingers.com/wp-content/uploads/2007/07/agent47.jpgJ'avais déjà parlé du film. J'avais aussi évoqué le prochain épisode ainsi que le dernier en date (Hitman : Blood Money) dans un seul et même article. Vu que je me suis récemment remis aux épisodes 2 et 3 sur PC, pourquoi ne pas en parler un petit peu?

 

Bref rappel du concept : Hitman est un jeu d'infiltration où on incarne l'agent 47, un mec hyper classe en costume noir et cravate, chauve (ça fait vraiment distingué pour le coup) et tatoué à l'arrière du crâne (un code-barre). Le jeu se décompose en missions plus ou moins longues dont le but est de remplir des objectifs. Le plus souvent, il s'agira de tuer quelqu'un (l'agent 47 est un tueur à gages) mais cela peut aussi être voler des documents, falsifier des preuves, détruire un système de sécurité, et j'en passe.

 

L'attrait principal du jeu réside surtout dans la manière de remplir ces objectifs. On a bien sûr des armes à feu (pistolet, fusil, mitraillette), des armes blanches (couteau, poignard) et même des armes assez originales (club de golf, scalpel, queue de billard) pour faire du dégât assez important. Mais le must reste l'équipement de base, à savoir le sédatif (immobiliser sans tuer) et la corde à piano (l'arme emblématique de la série). Propre, discret, efficace. On est un professionnel ou on ne l'est pas.

 

Dans cet article, j'aurais bien voulu parler des trois premiers épisodes de la saga vidéoludique mais ne connaissant pas assez le premier opus (qui a salement vieilli, même s'il bénéficie de la meilleure histoire), je me contenterai de donner mes impressions sur les deuxième et troisième épisodes.

 

http://www.gamepapers.com/wallpapers/Hitman%202/wallpaper-Hitman-2-001.jpg

 

Commençons tout de suite avec Hitman 2 : Silent Assassin (H2). Sûrement un des meilleurs épisodes, si ce n'est le meilleur pour ceux qui n'ont pas été convaincu par Hitman : Blood Money (H4), parce qu'il est celui qui a le plus grand nombre de missions à la difficulté savamment dosée.

 

H2 est aussi l'épisode qui introduit, si je ne m'abuse, le système des statistiques pour évaluer les compétences du joueur sur la manière dont il a rempli la mission. Se concentrer exclusivement sur l'objectif en ne faisant aucun dommage collatéral (ne tuer personne d'autre à part la cible) et en ne se faisant pas repérer permet d'atteint le rank suprême : le silent assassin, traduit en français par "assassin invisible". A défaut, plus il y a de morts et de bruit, plus on descendra dans le niveau : professionnel, ombre, boucher, simplet, terroriste...

 

 

Cela n'a aucune incidence sur la suite mais pour finir le jeu en débloquant toutes les armes, il faut finir tous les niveaux en silent assassin. Surtout que les armes débloquées sont les plus dévastatrices, même si, dans une mission qu'on tente de faire en voulant atteindre le rank suprême, elles sont inutiles car bruyantes et encombrantes.

 

http://static.blogstorage.hi-pi.com/photos/araknyde.blog.jeuxvideo.com/images/gd/1202038231/Redemption.jpg

H2 est aussi un des épisodes les plus aboutis du point de vue graphique. L'architecture des décors est impressionnante et variée (Russie, Moyen-Orient, Italie, Inde), même pour un jeu sorti en 2002.

 

Niveau animation des personnages, c'est autre chose. Outre l'agent 47 qui bénéficie de pas mal de mouvements qu'il réalise avec une classe innommable, les personnages non joueurs (PNJ) sont assez limités dans leurs actions (toujours les mêmes) et leur look (à chaque niveau, on a droit au même modèle multiplié par 20). Leur intelligence artificielle est assez aléatoire également puisqu'on se fait parfois surprendre sans savoir pourquoi alors qu'on pensait avoir été discret et vice-versa (on est bruyant et on passe quand même à travers les mailles du filet). Je mentionne aussi un point faible du jeu (la faute à son âge) qui veut que, dès qu'on est déguisé, on n'a plus le droit de courir. Pour les ennemis, un type qui fait son jogging est forcément suspect et, pour cette raison, il faut lui tirer dessus, même quand tous les personnages autour prennent leurs jambes à leur cou.

 

Niveau musical, H2 est aussi un des meilleurs. La musique a été composée par Jesper Kyd (une sommité dans la BOJ) et interprétée par l'orchestre de Budapest. La musique du menu est tout simplement grandiose.

 


En somme, H2 se présente comme un excellent jeu d'infiltration qui a bien sûr vieilli (on ne prend pas huit ans dans les dents sans en subir les conséquences) mais qui bénéficie d'une aura exceptionnelle, notamment grâce à son charismatique héros.


http://img.jeuxvideo.fr/00224850-photo-hitman-contracts.jpg

Considéré comme le vilain petit canard de la série à ce jour, Hitman Contracts (H3) est handicapé pour trois principales raisons.

La première (essentiellement technique) vient du fait que le moteur graphique n'a quasiment pas changé depuis H2. Cela assure peut-être une continuité entre les deux épisodes mais, en deux ans, on aurait espérer des graphismes améliorés, d'autant plus que H3 est un peu moins beau que H2 (un comble!) et que les cinématiques sont un peu loupées (floues et pixellisées... on se croirait dans celles du premier Driver). On retrouve aussi les mêmes problèmes d'intelligence artificielle et de redondance du look des PNJ.

http://media.giantbomb.com/uploads/0/2748/182011-agent47_large.jpg
Ensuite, la seconde raison est scénaristique. Alors que H1 et H2 offraient des missions en lien avec le scénario,  les objectifs de 47 dans H3 sont le fruit de ses souvenirs. Le héros, blessé, délire et se remémore d'anciennes exécutions, tant et si bien qu'elles n'ont aucun lien entre elles. Si certains niveaux sont vraiment sympathiques et bénéficient d'une ambiance glauque et travaillée (l'abattoir et l'asile font froid dans le dos), d'autres sont des remakes du premier jeu Hitman, ce qui nous amène au troisième et dernier point des griefs à faire à H3.

En effet, la moitié des missions qu'on retrouve dans cet épisode sont des versions améliorées des exécutions faites dans le premier jeu : l'hôtel, le resto chinois, etc. Un peu moyen pour les fans de la première heure qui peuvent légitimement se sentir roulés, même si ces niveaux sont graphiquement améliorés et offrent, semble-t-il, plusieurs manières d'atteindre les objectifs. Cependant, pour ceux qui n'ont jamais touché à H1, c'est bien entendu tout nouveau et là, ils se font plaisir (ça a été mon cas).

Ainsi, à part ces trois aspects, le jeu reste plus qu'agréable mais extrêmement avare en réelles innovations (saluons le mode furtif un peu plus rapide que dans H2), même si je déplore un nombre de missions assez limité (même si les niveaux sont sacrément grands!) et une musique (toujours composée par Jesper Kyd) trop atmosphérique et pas assez thématique, contrairement à celle de H4 (et son désormais très célèbre Ave Maria). Sans compter un doublage français qui, en dehors de ceux de l'agent 47 et de Diana, sont très approximatifs et mal synchronisés pour ce qui est du temps de réponse entre deux répliques. Il n'en reste pas moins un bon jeu dans la digne continuité du précédent et qui annonce à merveille le suivant.

 

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25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 08:00

http://ba.img.v4.skyrock.net/ba5/realmafiosi/pics/122736204.jpgLe 27 août 2010 sort Mafia 2. Depuis le temps qu'on l'attendait, celui-là... Là est l'occasion de revenir sur Mafia premier du nom, qui fête bientôt ses huit ans. Ca nous rajeunit pas, tout ça!

 

Sorti une année à peine après GTA 3, Mafia fait partie des premiers GTA-like qui ancre ce genre de jeu dans un univers autre que celui de la série GTA elle-même. Bienvenue dans l'Amérique de Al Capone! Prohibition, voitures des années 20, musique de l'époque... Mafia emprunte au meilleur des films qui ont fait la noblesse des gangsters (Le Parrain, Les Incorruptibles...).

 

Comme dans tout GTA-like qui se respecte, et cela est encore plus valable ici puisque Mafia est conçu par les mêmes créateurs que la série GTA, l'ambiance a un rôle primordial. Cela se traduit par une bande-son au top alternant les musiques orchestrales et les morceaux vieillots (en plus d'un doublage français de qualité), et par des graphismes pour l'époque franchement beaux.

 

La ville (répondant au doux nom de Lost Heaven), bien que petite, emprunte beaucoup à Chicago et à New York. De même, le jeu se déroule sur quelques décennies, les missions permettent de sans cesse débloquer des véhicules plus puissants et classes que le vieux taxi qu'on se promène au tout début.

 

Les mission sont bien évidemment beaucoup dans l'ambiance gangster : tabasser un débiteur récalcitrant, fuir la police, détériorer des biens, assassiner un personnage important, voler des camions pleins de marchandises précieuses... Non, vraiment, c'est un sans faute.

 

 



Le hic revient peut-être plus que Mafia souffre comme la série Driver de l'absence de la caractéristique essentielle des GTA-like, à savoir le mode de jeu unique où les modes principaux et secondaires ne se déclenchent qu'à condition d'être à un point précis de la carte. Mafia vieillira principalement à cause de cette lacune, le jeu préférant s'orchestrer par un menu principal (le mode histoire) et des sous-menus (mode balade) via une sélection écrite.

 

http://image.jeuxvideo.com/images/pc/m/a/mafapc003.jpgDe même, si on peut apprécier le côté vraiment réaliste du jeu en ce qui concerne le vol et la conduite des véhicules (respecter la limitation de vitesse... petit plus rigolo mais vite énervant : les flics peuvent vous mettre des prunes, du jamais vu dans un jeu vidéo!), des éléments mineurs peuvent sérieusement agacer comme le fait qu'une voiture pas assez puissante ou trop abîmée sera incapable de grimper une côte (quand on a les flics aux fesses, on est mal barré). Egalement le fait que, si on a conscience de ne pas conduire des véhicules récents, leur comportement sur route est particulièrement mou, et les simples virages s'avèrent très difficiles à appréhender sans se manger un élément du décor.

 

Autre point négatif : le système de tir, qui accuse sérieusement les effets du temps, mais qui, déjà à l'époque, semblait bien brouillon à côté de celui de GTA 3, sorti un an plus tôt. A noter que le système de GTA 3 n'était pas non plus tip top (c'est principalement un jeu de voitures). Les gunfights dans Mafia sont donc un cauchemar et le challenge est assez élevé. On souffre également trop souvent des problèmes de caméra, tant à pied qu'en véhicule, et il est dommage de ne pas avoir élaboré plusieurs vues (rapprochée, éloignée, subjective), à défaut d'une caméra personnalisée.

 

A part ça, Mafia reste un excellent jeu bourré de qualités, un classique du genre, dont la suite plus qu'attendue (et sûrement un futur gros succès) va le remettre temporairement au goût du jour malgré ses grosses rides.

 

 

 
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21 août 2010 6 21 /08 /août /2010 08:00

http://www.dynamite-games-chamalieres.fr/wp-content/uploads/2010/03/red_dead_redemption_box_art.jpgSuite d'un petit jeu que je n'ai pas eu le plaisir de tester (Red Dead Revolver, sorti en 2004), Red Dead Redemption (que j'abrégerai RDR, pour aller plus vite) inaugure en grande pompe le GTA-like dans un univers extrêmement codifié : le western spaghetti. RDR était donc sérieusement attendu au tournant, et devant les bande-annonces et images alléchantes, rien de plus normal d'attendre un grand jeu,

 

La série des GTA classiques vous plongeait dans une jungle urbaine située entre les années 1980 et 2000. Avec le dernier né des développeurs de Rockstar, on remonte le temps à la manière de Retour vers le Futur 3 pour se retrouver à l'époque des cow-boys, des diligences, des ranchs, des duels et des saloons.

 

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est diablement réussi! La recette est simple et diablement efficace : reprendre le principe même des GTA-like (free mode, quêtes annexes, le tout en mode de jeu unique) en y ajoutant les stéréotypes des westerns : une BO évidemment inspirée des meilleures musiques de Ennio Morricone, des personnages sales, des voix rocailleuses, des visages mal rasés, abîmés par de nombreuses cicatrices, des peaux luisantes de transpiration... La liste est longue et rien n'a été laissé au hasard.

 

Outre le traditionnel mode histoire, prétexte à un scénario très convenu mais assez prenant (une histoire de vengeance qui amènera un cow-boy endurci à renconter de nombreux personnages et à leur rendre des services en échange d'informations précieuses), le reste des choses à faire en free mode contribue aussi à accentuer l'immersion et à se prendre pour un dur à cuire à la gâchette facile en jouant le desperado ou le justicier au grand coeur.

 

http://image.jeuxvideo.com/images/p3/r/e/red-dead-redemption-playstation-3-ps3-263.jpg

Le simple fait de se balader donne lieu à des petites missions où on a le choix entre aider un passant dans le  besoin (empêcher une attaque de diligence, arrêter un voleur de cheval, retrouver un compagnon disparu...) ou le tuer (et votre tête sera mise à prix si un témoin de la scène n'a pas été neutralisé par vos soins). Mais on peut aussi, comme l'époque le veut, se livrer à la chasse en tuant divers animaux (oiseaux, biches, loups...) afin de récolter de la viande,de la peau, des plumes, des bois de cerf ... et de les vendre pour se faire un peu d'argent.

 

 

A ce titre, les animaux ont une place prépondérante dans RDR, de par la chasse mais aussi parce que le principal moyen de locomotion est le cheval. Que cela soit la selle ou la calèche, il va falloir apprendre à chevaucher et à gérer la fatigue du cheval pour éviter tout simplement de tomber (ce qui est fatal lors d'une poursuite). Diverses activités liées aux chevaux sont donc disponibles tel que le dressage (avec le lasso) et les courses de vitesse.  On appréciera aussi le fait que l'on ait son propre cheval qu'on peut appeler à tout moment en sifflant (tel Jolly Jumper), et ce quel que soit l'endroit où on se trouve. L'animal accourra en moins de deux. Mon petit plaisir est de sauter par-dessus la rambarde de la terrasse d'un saloon et d'atterrir directement sur la selle de mon cheval. Franchement, qui n'a jamais rêvé de faire ça sans se briser les noix? :-) .

 

http://image.jeuxvideo.com/images/p3/r/e/red-dead-redemption-playstation-3-ps3-290.jpgEgalement, les mini-jeux sont très présents, pour la simple et bonne raison qu'il faudra y recourir à un moment où à un autre pour gagner des sous. Vivre de la chasse, c'est bien, mais ça rapporte peu. De même qu'aider les passants qui ne sont souvent pas riches n'est pas ce qui se fait de plus lucratif (à part si on leur fait les poches... et encore). Mieux vaut aller dans les petites villes et se rabattre sur les endroits où on se livre à des parties de poker, de lancer de fer à cheval, de dés, de black jack... Et contrairement à ce qu'on a pu voir dans GTA San Andreas où les mini-jeux qu'on retrouve dans les casinos sont assez rapides et faciles (et assez dispensables), RDR demande plus de savoir faire, et une partie de poker peut bien durer quinze minutes (c'est beaucoup pour un mini-jeu), avec possibilité de tricher (si on a débloqué le bonus adéquat). Le système est bien géré, et on ne peut pas miser à l'aveuglette, sous peine de perdre ses derniers dollars durement gagnés.

 

On peut aussi se faire provoquer en duel, et ceci permet d'évoquer le gameplay, recyclé directement de GTA 4 en matière de gunfight, où le personnage de RDR a exactement les mêmes capacités que celui de GTA 4, à savoir s'abriter derrière un obstacle pour éviter les balles et ne montrer le bout de son nez que pour dégainer vite et bien. Un système qui a donc fait ses preuves, et qui se voit agrémenté d'un mode ralenti assez pratique (l'influence de Matrix est toujours forte).

 

Bref, y a de quoi faire dans RDR, et même si le jeu se finit relativement vite, on se replonge facilement dedans, rien que pour cette ambiance western qui n'a jamais été aussi bien retranscrite dans un jeu vidéo.

 


Histoire d'évoquer en quelques mots les graphismes, ils sont également un sans faute. Et je finirais là mon article sur le dernier GTA-like en date, qui est déjà un grand classique. Dommage qu'un portage PC ne soit pas prévu...

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17 août 2010 2 17 /08 /août /2010 08:00

http://www.catalogopcgames.com/images/Bully%20Scholarship%20EditionPC.JPGJe continue mon parcours au sein des GTA-like. Aujourd'hui, notre sujet sera, deux points, ouvez les guillemets, le jeu vidéo Bully, aussi connu sous le nom Bully Edition Scholarship ou encore Canis Canem Edit (citation latine ayant pour équivalent français "L'homme est un loup pour l'homme").

 

La particularité de Bully, c'est déjà qu'il est l'oeuvre des mêmes créateurs que les GTA eux-mêmes. Plus que jamais, Bully est une sorte de "GTA Begins" où l'on découvre un peu ce à quoi a dû ressembler l'adolescence de la plupart des héros de GTA (Le Muet, Tommy Vercetti, Carl Johnson...).

 

On incarne ici non pas un bandit adepte du car-jacking mais un adolescent de 15 ans en guerre contre l'autorité, lâché dans une nouvelle école. Le jeu se situe chronologiquement entre GTA San Andreas et GTA IV, mais Bully est définitivement plus proche de San Andreas de par de son ton très second degré, qui joue à fond la carte du cliché des teen movies (pom-pom girls, brutes, intellos, les casiers...), que de GTA IV qui se déroulera dans un univers plus réaliste et hollywoodien.

 

On évolue dans un univers assez restreint en soi. Pas question d'une grande métropole ici, mais d'une école située dans une petite ville. La carte n'est pas bien grande mais on ne s'y ennuie pas une seule seconde car, tradition GTA oblige, les quêtes principales et secondaires sont nombreuses et variées, propices à occuper de nombreuses heures, dans le but de débloquer bonus, "armes" et autres.

 

Les déplacements se font à pied mais quelques véhicules sont disponibles. Ca ne sera pas les voitures (le héros est trop jeune), et encore moins les motos ou les avions mais le skate-board, le vélo et le scooter, qu'il peut acheter ou, bien évidemment, voler (ça se dit, bike-jacking?).

 

De même, pas question d'être muni d'une mitraillette et d'un bazooka à 15 ans, mais on aura quand même le droit de se défendre avec les poings, ainsi qu'avec un lance-pierre, des oeufs pourris, pétards et autres boules puantes... Tout l'arsenal du vilain garnement qui, s'il se fait surprendre par une autorité (les pions ou les profs, ainsi que les flics)  en train de braver le règlement (en tabassant un petit, en conduisant un scooter sans le casque ou en séchant les cours) passera un séjour au poste ou dans le bureau du directeur (retenue à la clé).

 

http://www.nygmatick.com/thumb/bully.jpgNiveau mission, c'est (je le répète) assez varié et bien dans l'ambiance écolière. La transposition du monde de GTA dans l'univers scolaire est pas mal réussie. On y retrouve même le système de gangs. Si, dans GTA, on faisait des missions pour les Italiens et les Chinois, dans Bully, on obéit selon la tendance au gang des brutes, des sportifs, des intellos, etc. Les GTA-fans ne seront pas perdus et découvrent une alternative sympathique du GTA-like, très respectueuse du modèle puisqu'issue des mêmes studios.

 

Les mini-jeux sont eux aussi dans la même veine : course de vitesse, recherche d'items cachés, mais aussi trombinoscope des élèves, collection de vêtements, petits jobs, etc.

 

Tout comme dans GTA San Andreas, le héros est personnalisable dans une certaine mesure (coiffure et look vestimentaire), et la collection de déguisements fait partie des mini-jeux à débloquer.

 

Tout cela est donc bien beau mais le côté technique aurait pu être plus flatteur.

 

Niveau sonore, les musiques sont sympathiques (quoique répétitives) et le doublage une réussite (lignée GTA oblige).


http://www.bitmob.com/images/stories/MISC_IMAGES/april%20community%20writing%20challenge/bully-77.jpg

Niveau graphique, ça n'a jamais été le top chez les créateurs de GTA. Si le jeu n'est pas moche, il n'est pas à tomber  par terre, même si le moteur graphique a été grandement amélioré depuis GTA San Andreas (une moins grande carte donc moins d'éléments à charger).

 

Maintenant, vu que je joue sur PC, je vais pouvoir me déchaîner sur l'exécrable portage puisque, même avec une bonne machine, Bully est lourd à faire tourner. On regrette surtout que les graphismes ne soient pas plus paramétrables, puisqu'on ne peut modifier que l'anti-aliasing et la résolution (et la résolution varie entre le 800x600 et le 1280x720, c'est tout). Et même au plus bas, le jeu a tendance à ramer si la machine qu'on possède n'est pas assez puissante. De même, l'installation de patchs correctifs est inévitable pour éviter les fréquents plantages. Ca va que le PC que j'ai récemment acheté le fait tourner nickel (et encore), mais sur mon ancienne machine, c'était une catastrophe (saccade, bugs).

 

De plus, la maniabilité, sans être affreuse, demeure plus moyenne qu'excellente. La conduite des véhicules est un peu trop nerveuse, et les phases à pied trop poussives.

 

Bilan : Bully est un jeu vraiment sympa pour les GTA-fans. Je leur recommande cependant d'éviter la version PC et de se tourner vers les versions Wii, PS2 ou 360.

 

 


 
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15 août 2010 7 15 /08 /août /2010 15:00

http://images.bidorbuy.co.za/user_images/848/269848_090414110620_Ps2_Spiderman_2_front.jpg

On continue le dossier "De mon histoire avec les GTA-like", inauguré par la première et la deuxième parties centrées sur les trois jeux Driver.

 

Les GTA-like ne sont pas des jeux cantonnés à l'univers "gendarmes et voleurs". Si c'est le cas de la série des GTA, des Driver, de True Crime, de Mafia et, dans une certaine mesure de Bully (ou Canis Canem Edit, selon les éditions), qui mettaient en scène un héros dans un monde un tantinet réaliste, héros plus souvent tourné vers le mal que le bien (sauf quand on vous offre le choix, comme dans True Crime où règne le système bon flic/mauvais flic), d'autres jeux ont tenté d'élargir le concept vers des horizons plutôt nouveaux afin de donner un coup de fouet à un genre où les softs moyens et médiocres sont plus nombreux que les bons et excellents.

 

Tel est le cas des jeux de superhéros et notamment du jeu Spider-Man 2, adaption du film éponyme (que je considère comme le meilleur épisode des trois films), sorti durant l'été 2004 (déjà six ans, le temps passe vite!).

 

Indubitablement, Spider-Man 2 est un GTA-like dans le tradition pur jus. Mode libre, quête principale, nombreuses quêtes secondaires incluant la recherche d'items cachés (à la manière des paquets des GTA, qui ont fait criser pas mal de joueurs pour atteindre les célèbres 100 %), difficile de ne pas faire le rapprochement. Mais jeu grand public oblige (même si bizarrement interdit aux moins de 12 ans), il n'est pas ici question de faire le vilain en tuant tout ce qui bouge avec les pouvoirs de l'Homme-Araignée. Dommage d'ailleurs.

 

Je reste quand même étonné de cette interdiction aux moins de 12 ans. Le jeu n'est pas plus violent que le film, lui-même déjà bien épuré (la scène la plus violente, à savoir celle du réveil de Doc Ock, est filmée sans que n'apparaisse la moindre goutte de sang).

 

Revenons-en au jeu en lui-même. Contrairement au premier jeu où l'on ne pouvait se contenter que de voltiger au-dessus des plus hauts gratte-ciels, et ce sans grand réalisme (Spidey s'accroche-t-il aux nuages où je rêve?), Spider-Man 2 agrandit considérablement le terrain de jeu. Les rues sont maintenant accessibles, et on y voit les piétons vacant à leurs occupations ainsi que les automobilistes. New York grouille, et est plutôt fidèlement reproduite, avec ses monuments emblématiques (Empire State Building, Statue de la Liberté, Chrysler Building...).

 


 

S'y ballader est ainsi un vrai plaisir, et c'est là qu'on sent toute l'influence de GTA dans le soin apporté au mode libre (encore appelé free mode ou "bac à sable"), tant et si bien qu'on peut passer un certain temps à ne faire que se balancer entre les immeubles. Car, de ce côté-là, il faut avouer que les développeurs ont mis le paquet sur la maniabilité du héros lors de ses déplacements. Lancer une toile, s'y accrocher, sauter d'immeuble en immeuble, grimper sur les murs, etc... La sensation d'être Spider-Man n'a jamais été aussi forte que dans ce jeu. Le héros se déplace avec classe, grâce et élégance. Agile, rapide, souple... Le manipuler est particulièrement jouissif. Pour exemple, grimper au sommet du plus haut building de la ville, et s'en jeter en se raccrochant au dernier moment, procure un sentiment agréable de puissance.

 

http://www.the-nextlevel.com/reviews/xbox/spider-man-2/spider-man-2-f.jpgPour continuer sur les bons, les musiques, bien que différentes de celles du film composées par le grand Danny Elfman, donnent le ton et sont bien dans l'ambiance comics. Niveau doublage, si on retrouve les voix françaises de Tobey Maguire, Kirsten Dunst et Alfred Molina, l'interprétation est assez moyenne. Les pires voix sont sans doute celles des passants et autres personnages, surjoués au possible.

 

Ca se gâte aussi particulièrement du point de vue des graphismes. Non pas que le jeu soit moche. La taille de la ville et la fluidité de l'ensemble excusent des graphismes assez sommaires. Mais le pire revient sûrement à des visages atrocement moches (Harry et Mary-Jane) et redondants (les passants et bandits se ressembent tous).

 

Le sentiment de répétition ne concerne pas que les graphismes puisque les missions en elles-mêmes sont assez peu variées. Leur nombre est assez impressionnant, il faut le dire, mais à part ça, c'est toujours la même chose.

 

La trame principale, de loin la plus variée, se boucle assez rapidement, si on exclue la difficulté engendrée par les affrontements avec Doc Ock et certains boss (Mysterio, Shocker).

 

Les missions secondaires donnent toujours lieu aux mêmes combats de rue répétitif où Spider-Man se bat toujours dehttp://images.techtree.com/ttimages/story/sp2ps212.jpgla même façon contre les mêmes bandits. Egalement, il faut toujours aller récupérer le ballon du gosse trop con pour le garder plus de cinq minutes, et sauver l'ouvrier blessé ou sur le point de chuter d'un immeuble.

 

Les autres modes sont loin d'être plus originaux, puisque sont essentiellement des courses de vitesse, ou la recherche d'items cachés (les jetons gratte-ciels, les jetons secrets, etc).

 

Pour finir néanmoins sur une note positive, Spider-Man 2 reste malgré tout un jeu correct. Malgré ses nombreux défauts, il n'en possède pas moins des qualités indéniables qui en font un bon soft devant lequel passer un certain nombre d'heures, sans trop se lasser.

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8 août 2010 7 08 /08 /août /2010 15:00

http://image.com.com/gamespot/images/bigboxshots/8/561978_61309_front.jpgEn septembre 2007, pour la première fois de ma vie, mon frère m'a offert un cadeau. Il faut dire qu'on n'est pas très cadeau dans la famille. Excepté pour Noël. Et encore. Donc, en septembre 2007, pour mon anniversaire, mon frère m'a offert un cadeau (ce fut la seule et unique fois : quel infernal petit égoïste! :-D). Un cadeau judicieux, puisque moins de deux mois auparavant, je venais de m'offrir mon premier PC portable, et que j'hésitais à prendre certains jeux dont la réputation peu glorieuse me faisait réfléchir à deux fois avant d'investir dedans la somme de 10 €. Driv3r était un de ces jeux que j'hésitais à acheter.

 

Sorti trois ans auparavant, ce troisième épisode de la série Driver avait fait un flop retentissant. Les développeurs annonçaient un rival sérieux pour GTA. Il n'en fut rien. La presse spécialisée se déchaîna dessus. Après un premier épisode qui avait créé un genre en révolutionnant le jeu de courses, et un Driver 2 que j'ai adoré (ce fut mon premier jeu sur console) mais qui n'a pas non plus fait l'unanimité, Driv3r était sérieusement attendu au tournant.

 

Le jeu fut accusé de presque toutes les tares qu'un soft peut avoir. Mais ce défonçage de réputation était-il légitime?

 

Graphiquement, on pensait en prendre plein les mirettes. Les screenshots et autres vidéos promo avaient laissé rêveur. Le résultat final fut décevant. Si les véhicules sont plutôt bien modélisés, c'est la seule chose de réussie sur le plan visuel. Car le reste respire le bâclé, l'inachevé, le brouillon, la version bêta. Les passants sont moches, et Tanner (le héros qu'on joue) n'est pas mieux. Les décors sont extraordinairement vides, et les villes (Miami, Nice et Isbanbul) sont incroyablement peu peuplées. C'était déjà le cas des premiers Driver, mais ces jeux étaient sortis sur PlayStation. Driv3r aurait pu rectifier le tir sur consoles Next Gen. Il n'a rien fait. Dommage. Seules les cinématiques sont un quasi-sans faute. Mais on a affaire à un jeu. Pas à un film.

 


Niveau maniabilité, la conduite chez Driver a toujours été très nerveuse. Ce qui a fait d'ailleurs le succès du soft. Accélération brusque, dérapages (in)contrôlés, virage à 180° ... Dans Driv3r, c'est hélas trop nerveux. Car cette maniabilité, plutôt bien gérée dans les modes virée et autres mini-jeux, est insupportable lors des missions où les véhicules glissent littéralement sur la route (jeuxvideos.com a parlé de "caisses à savon" : ils n'avaient pas tort).

De même, si le nombre de voitures est plus élevé (auquel on peut y rajouter les motos, scooters, camions et bateaux), on n'en aura jamais autant que dans GTA (mais c'est déjà pas mal). Le hic, c'est que là où GTA insistait sur la conduite particulière de chaque véhicule (les sportives, les berlines, les 4x4), on a la désagréable impression que, dans Driv3r, tous se conduisent de la même manière et ont les mêmes caractéristiques (la R5 va aussi vite que la Ferrari). Et pour ce qui est de l'impression de vitesse, elle est quasiment absente. Difficile de ne pas ressentir un énorme sentiment de frustration, car Driv3r est avant toute chose un jeu de voitures où la vitesse joue un rôle qui n'est pas minime...

Quant aux phases à pied, inutile d'attendre quelque chose d'elles. Le titre du jeu dit clairement l'attrait principal du soft (driver : conducteur, chauffeur). Et la présence d'armes n'arrange rien à l'affaire car elles sont assez difficiles à manier et en nombre anecdotique.

 

http://i165.photobucket.com/albums/u42/moondoggie91/driv3r-20050322034745372.jpgDu point de vue sonore, on est plutôt bien servis. Le doublage français est de bonne facture, et les bruitages convaincants. Là où ça se gâte, c'est au niveau des musiques. Les chansons du CD (qui fut commercialisé), qui étaient à une époque en écoute libre sur le site officiel du jeu, étaient bien choisies. Personnellement, je pensais qu'on aurait droit à un mode de radio comme dans GTA. Niet. Ces chansons n'apparaissent que dans les cinématiques. Les phases de jeu sont quant à elles agrémentées de petites mélodies répétitives qui deviennent très vite insupportables.

 

Mais ce qui a sûrement le plus desservi Driv3r à mon humble avis, c'est son mode de jeu. Ou plutôt ses modes de jeu. A l'heure où GTA et tous ses copieurs ne conçoivent qu'un mode de jeu unique où les missions (annexes comme principales) ne se lancent qu'à partir du moment où l'on se trouve à un point déterminé de la carte, Driv3r reprend le système des épisodes précédents avec son menu principal et ses sous-menus, ce qui apparaît ici vieillot et éculé. Les fans de la première heure de Driver premier du nom ne seront pas perdus, mais ce n'est pas en revenant à ce système "archaïque" qu'on va faire de l'ombre à GTA. Résultat : dès qu'on joue, on se sent enfermé dans un rôle, et par conséquent, l'impression de liberté est tout bonnement absente. Tout simplement scandaleux. Seul un mode s'en tire : le mode réalisateur qui permet d'enregistrer ses parties et de les monter en changeant les angles de caméra, pour faire des court-métrages (on en trouve des bien foutus sur YouTube et sur Dailymotion). Mais le mode réalisateur est à réservé à ceux qui prennent vraiment plaisir à se prendre pour des cinéastes (et ce n'est pas le premier venu).

 



Dernier point, et pas des moindres : la mauvaise optimisation de la version PC. Le jeu prend 5 Go, ce qui est énorme compte tenu des possibilités relativement réduites du soft. En effet, là où GTA San Andreas pèse le même espace disque pour 100 fois plus de possibilités, on se demande vraiment pourquoi Driv3r est aussi lourd (ce ne sont quand même pas les graphismes très moyens qui jouent autant sur la balance, j'espère!). La configuration demandée est tout ausi gourmande, et le noeud du problème provient vraisemblablement du fait que rien ne le justifie.

 

Conclusion : Driv3r est clairement un flop, si on le prend pour un GTA-like. Par contre, il comblera les vrais fans de Driver, car plus que tout, cet épisode est fidèle à l'esprit de la série. Seul hic : cet esprit ne fait pas le poids devant l'esprit GTA, et a pris de sacrées rides. A part ça, il reste un petit jeu de voitures très moyen qui a eu les yeux plus gros que le ventre, et qui n'a pas reçu les finitions nécessaires (au niveau des graphismes, notamment).

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7 août 2010 6 07 /08 /août /2010 19:00

http://www.recrutegames.com/images/gallery/GTA_4_outdoor-niko_1280x1024.jpgParce qu'on ne peut critiquer correctement ce que l'on connaît, les fans ne sont pas toujours les plus tendres avec l'objet de leur passion. La preuve en est ce test de GTA 4. Sans concession, l'auteur, bien que (grand grand) fan lui aussi, n'hésite pas à dire tout haut ce que certains n'ont pas encore pensé tout bas.

 

C'est aussi l'occasion pour moi de livrer mon avis définitif sur ce jeu qui a fait couler beaucoup d'encre à sa sortie. On est même allé à le qualifier comme un des meilleurs jeux de tous les temps. Un peu trop, quand même. Car si GTA 4 reste un bon jeu, il est bourré de défauts, et pas des moindres.

 

Pour commencer, et c'est là un point de vue tout à fait personnel, GTA 4 se la joue grand film hollywoodien. La tendance des jeux à se "cinématographier" n'a pas fait d'exception pour cet épisode. Aussi, bien que GTA 3 et consorts ont toujours eu ce côté cinéma, c'était plus un clin d'oeil qu'un art de vivre. GTA 4 présente plus les choses comme un long-métrage : son héros qu'on apprend à aimer malgré son physique ingrat, son entourage, ses amis et ennemis, etc. On suit l'évolution de ce petit monde comme dans un film, et à la sauce GTA ... mais le second degré en moins. Car GTA 3 et consorts mettaient plutôt en scène des personnages détestables et caricaturaux, le tout servi par des cinématiques versant dans la vulgarité clairement gratuite (le sommet étant atteint avec GTA San Andreas).

http://image.jeuxvideo.com/images/p3/g/t/gta4p31123.jpg

C'est peut-être ce qui choque aussi le plus dans GTA 4 : le parti pris réaliste, qui touche aussi bien l'histoire que la façon de jouer en général. Niveau histoire, c'est donc plus chiant à suivre. Les cinématiques sont longues pour finalement pas dire grand chose quand on ne pense qu'à jouer.

 

Le côté foufou et déjanté n'est plus là non plus et on sent une extrême retenue. Si l'ensemble est clairement à réserver aux adultes, ce n'est plus aussi politiquement incorrect que dans les épisodes précédents, et le tout lorgne clairement du côté film de gangsters qui suit son propre chemin plutôt qu'emprunter les sentiers déjà battus (GTA Vice City parodiait clairement et simplement Scarface et L'Impasse).

 

http://static.pcinpact.com/images/bd/news/65406-gta-iv.jpgL'autre aspect touché, c'est la manière de jouer : le héros n'est plus indestructible, et son corps subit sévèrement les effets de la gravité quand il est heurté par un véhicule. Car se faire écraser en traversant la rue sans regarder, ça pardonne peu dans GTA 4, même si la santé n'est pas aussi réaliste que le reste (embrasser un capot de voiture ne fait perdre que 10 % de vie). Là où ça déglingue pas mal par contre, c'est en moto. C'est nerveux, ça dérape, et la petite chute à 20 km/h fait des dégâts assez importants.

 

La conduite des voitures a bien changé elle aussi. Plus question de prendre un virage en épingle à 200 km/h sans risquer l'accident. On sent réellement le poids des voitures et tourner à plus de 40 km/h offre un aller simple dans le mur ou le poteau. Il faut donc apprendre à maîtriser la conduite qui, au début, décontenance beaucoup. Heureusement, on s'adapte vite et la conduite devient alors un vrai plaisir. Surtout les courses de rue, clairement jouissives, car nerveuses et endiablées selon le véhicule conduit (les traditionnelles Banshee, Infernus, etc). L'impression de vitesse est par contre grisante, quelque soit le modèle. Mais plus ça va vite, plus ça dérape. Réalisme, quand tu nous tiens...


Graphiquement, c'est joli sans être le top du top. La série des GTA a toujours échoué sur le plan visuel, et si le moteur a clairement évolué entre GTA San Andreas et GTA 4, selon la machine, les performances varient beaucoup. Sur PC, le jeu est hyper gourmand, et son installation est chaotique (visitez les forums et autres guides, sinon vous allez vous taper la tête contre les murs), la faute au ... système anti-piratage.

 

L'autre aspect casse-gueule de GTA 4, c'est son côté très pauvre en missions secondaires. Là où San Andreas allait très loin en plus des traditionnelles missions de taxi et ambulances, GTA 4 offre 10 fois moins de mini-jeux (la présence du portable et du cybercafé n'est que poudre aux yeux). Résultat? Une fois le mode histoire fini, il ne reste plus grand chose à faire à part foutre le boxon. A ce titre, la police est vraiment teigneuse car il ne suffit plus d'aller dans un garage pour perdre son indice de recherche, mais d'y aller sans qu'on vous voit. Et ça, c'est dur, car même à deux étoiles, on vous lâche pas. Sur le coup, le principe de la zone de recherche est bien pensé, car l'alerte se réduit progressivement jusqu'à disparaître une fois sorti (encore faut-il en sortir) de la zone clignotante de la carte, zone plus ou moins grosse selon l'importance de l'indice (je vous dis pas quand les six étoiles sont atteintes...).

http://www.kookyoo.net/img_up/Image/psykopat/08-04/gta-iv-ban.jpg

La qualité de GTA 4, cependant, c'est indéniablement la reconstitution de New York, appelée ici Liberty City. Entre les monuments, les passants et leur comportement, l'immersion est puissante. Dans Central Park, on voit des gens qui font du jogging. Dans les entrepôts, on voit des concierges balayer. Sur les pelouses, des jardiniers arrosent les plantes, et quand il pleut, tout le monde a son parapluie. Le travail sur ce point mérite le respect, et on se rend compte qu'on n'est vraiment qu'un habitant de la ville virtuelle qui demeure à ce jour la plus vivante. Le survol en hélicoptère (pas d'avion, hélas!) permet de voir en effet les voitures au loin qui s'apparentent à des fourmis au travail. Tout simplement magique. Et la nuit, les éclairages renforcent cette impression de fourmilière pour ce spectacle qu'offre "la ville qui ne dort jamais".


C'est là la vraie et seule force de GTA 4, car le reste, une fois terminé, ne donne pas envie de recommencer. Heureusement que le mode multijoueur (enfin présent officiellement) rallonge la durée de vie anormalement courte pour un GTA.

 

 


 
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5 août 2010 4 05 /08 /août /2010 10:00

http://blogs.wefrag.com/Foine/files/2009/02/preview_hitman_blood_money_2.jpg

 

En 2006 sortait le quatrième épisode de la série vidéoludique Hitman, où l'on incarne l'agent 47, un tueur à gages d'une classe infinie caractérisé par son crâne chauve marqué par un code-barre.

 

Avec Lara Croft, Sam Fisher et plein d'autres, l'agent 47 fait définitivement parti de ces personnages les plus célèbres et appréciés du monde du jeu vidéo. Il faut dire qu'incarner un grand type baraqué se baladant le plus souvent en costume noir et cravate rouge, le tout avec un flingue silencieux dissimulé dans la poche, a quelque chose de grandiose. Bien plus que courir dans tous les sens en mini-short, en se heurtant aux murs et en assassinant les animaux locaux qui sont la plupart du temps en voie de disparition.

 

Pour témoigner de la popularité du personnage, une adaptation cinématograhique a vu le jour en 2007. Une production Europa Corp (comprendre par là "made in Luc Besson"), réalisée par le Français Xavier Gens, avec Timothy Oliphant dans le rôle-titre (choix plus que contestable) et la sublime Olga Kurylenko (photo ci-dessous : bavez, petits pervers).


http://blog.abdominaux.tv/public/Olga-Kurylenko.jpg

 

Le film dans son ensemble fait d'ailleurs vachement penser à un autre long-métrage du genre, Le Transporteur, lui aussi produit par Europa Corp, et dont le personnage principal (incarné par Jason Statham, qui aurait fait un agent 47 du tonnerre) est fortement inspiré du tueur chauve, mais dans le contexte différent des courses de voitures (et non des assassinats prémédités).

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/00/02/53/48/ph4.jpg

Manque plus que la cravate rouge :-)

 

La boucle est bouclée, ou comment un jeu vidéo inspirera un film qui inspirera un autre film, lui-même tiré du jeu.

 

Mais depuis Hitman : Blood Money (Hitman 4), plus aucune nouvelle de l'agent 47. Quatre ans d'absence. Y aura-t-il un Hitman 5? Si oui, la barre est haute car le dernier épisode en date avoinait du lourd. Et récemment, deux affiches ont pointé le bout de leur nez.


http://image.jeuxvideo.com/imd/h/hitman_5_2.jpg

 

Digne d'une affiche de film, on reconnaît le célèbre logo du tueur. Et l'autre affiche confirme bien le retour de l'agent 47.


http://image.jeuxvideo.com/imd/h/hitman_5.jpg

 

Il faut dire que la fin de Hitman 4 était largement ouverte, même si elle convenait parfaitement pour délivrer le message suivant lequel l'agent 47 ne serait qu'un fantôme, une légende urbaine, le genre d'histoire que racontent les grands malfrats à leurs enfants pour qu'ils dorment le soir (un peu à la manière du Kaiser Söze de Usual Suspects).

 

Là où l'ont peut hélas craindre pour ce Hitman 5 (comme l'avait souligné mon cher ami Q.), c'est que ces affiches teaser font très (trop?) action. Or, les jeux Hitman sont des jeux d'infiltration, même si le joueur peut à sa guise préférer sortir les fusils et dégainer sur tout ce qui bouge.


http://image.jeuxvideo.com/images/pc/h/i/hibmpc026.jpg

Ces deux manières de jouer (infiltration ou bourrinage) ont leurs avantages comme leurs inconvénients. Mais en tant que tueur professionnel, le must est quand même de parvenir à éliminer la cible sans qu'on se rende compte de rien (et tous les moyens sont bons : explosifs, poison, étranglement, scène de crime maquillée en accident ou en suicide, etc), plutôt que d'y aller au culot avec toutes les munitions du niveau et éclabousser les murs des cervelles de la cible, des gardes du corps, des forces de l'ordre et des passants innocents (pour les plus sadiques).

 

Ce style bourrin rapporte moins bien que le mode discret, car les récompenses décernées (qui sont plus là pour flatter l'ego que débloquer des bonus quasi-absents) auront une incidence sur les niveaux suivants : si on n'a pas tué un témoin capable d'identifier l'agent 47, ce dernier fera l'objet d'un portrait-robot dans la presse, ce qui ne l'aidera pas à passer inaperçu dès que les passants le reconnaissent dans la rue et appellent les autorités. Non, vraiment, le must du must, c'est de liquider la cible (et elle seule), sans faire de vague, sans témoin, sans bruit. Et là, on atteint le rang ultime d'assassin silencieux (ce qui est plus sympa à entendre que terroriste ou simple d'esprit).

 

http://image.jeuxvideo.com/images/pc/h/i/hibmpc118.jpg

 

Mais plus que tout, Hitman 4 se démarque des épisodes précédents (déjà excellents) de part sa réalisation plus soignée (les niveaux sont immenses et variés : hôtel, centre de désintox, opéra, carnaval de la Nouvelle Orléans... Maison Blanche!) et sa musique d'une classe internationale, signée Jesper Kyd. La musique du menu est devenue immédiatement un classique du genre avec sa reprise fragile du Ave Maria de Schubert.

 

Mais comme parfois, mille mots ne valent pas une vidéo, admirez ces différents bandes-annonces (la musique étant bien celle du jeu et non pas une musique promo ad hoc).


J'adore vraiment la dernière vidéo : la mise en scène est magistrale...
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4 août 2010 3 04 /08 /août /2010 15:30

http://www.freewebs.com/yourih12/Timesplitters_Future_Perfect1253083037.jpgHistoire de ne pas laisser passer une journée sans un nouvel article, je fais un recyclage. Aujourd'hui, c'est mode jeu vidéo.

 

On pourra dire ce qu'on veut. Si pas mal de jeux ne sont pas très connus et n'ont strictement rien de nouveau à vendre aux joueurs, il n'empêche qu'il existe des petites perles vidéoludiques qui s'en sortent grâce au fun et au délire total qu'elles véhiculent. TimeSplitters : Future Perfect est de ceux-là et est le troisième volet de la série TimeSplitters, des jeux de FPS (First Personnal Shoot = tir à la première personne) qui ne resteront pas dans les mémoires pour leurs qualités techniques ou leur système de jeu mais bien pour tous les petits détails qui rendent le produit diablement sympathique.


http://www.gamezone.com/images/gamezone/23/4/38/s23438_XB_4.jpgTimeSplitters, c'est avant tout une histoire de science-fiction assez dingue, qui transporte le joueur dans des niveaux aussi divers que variés, incluant le changement d'époque, et donc d'arsenal et des ennemis. Autant dire que c'est également l'occasion pour parodier les grands clichés du genre, avec par exemple le Manoir de la Folie, niveau qui pompe à mort sur Resident Evil et le dédramatise avec une profusion de zombies au look très BD, qu'il faut décapiter avec une batte de base-ball. Vous aurez même à affronter deux boss dans la pure tradition Resident Evil, le fun en plus (tous contre le cerf-garou!).

 

Les développeurs ont poussé le délire encore plus loin avec un arsenal encore plus fou, allant du six-coups de Lucky Luke au pistolet laser de Star Wars. Les références ne s'arrêtent pas là, et c'est un vrai festival de conneries complètement assumées que nous sert ce troisième épisode (le premier niveau qui se déroule en 1924 est une parodie de Medal Of Honor).


Le mode histoire est l'occasion de vous glisser dans la peau du colonel Cortez, un pseudo-cliché militaire qui ressemble fortement à l'acteur Vin Diesel, et dont le principal but est de récupérer des cristaux ayant le pouvoir de faire voyager dans le temps.


Le scénario n'a rien d'original dans le fond mais c'est bel et bien sur la forme qu'on se réjouira le plus. Les cinématiques sont des petites perles du genre, notamment grâce à un doublage français d'une excellente qualité (Cortez est doublé par Marc Alfos, le doubleur officiel de Russel Crowe) qui rend chaque personnage unique et délirant.

 

Mais la quête n'est pas extraordinaire en soi et s'avère vite répétitive, comme tous les FPS qui se respectent. A part avancer et tirer, les actions possibles sont peu nombreuses. Seuls les paradoxes temporels, tels que votre vous futur qui vient vous assister, sont de bonnes petites surprises, évoquant méchamment Retour Vers Le Futur.

 

http://static.blogstorage.hi-pi.com/photos/nicosmos2404.blog.jeuxvideo.com/images/gd/1147598114/votre-opinion.gif

 

 Mais on ne peut décemment pas oublier de citer des sous-modes complètement dingues. Les défis sont à ce titre des sommets d'inutilité mais nous font retrouver le plaisir du jeu pur et dur. Comme par exemple casser toutes les vitres et les assiettes d'un restaurant chinois avec une brique, recharger les batteries de singes-robots dansant dans une boîte de nuit disco avec l'électro-outil (sorte de pistolet laser), décapiter des zombies avec des boîtes en carton et...la palme est accordée au défi dans lequel vous devez tirer des fléchettes explosives sur des carcasses de vaches qui vous courent après en poussant des "meuh!" paresseux sans arrêt, le tout dans une cuisine crade qui, au fur et à mesure, va se retrouver repeinte en rouge avec toutes ses explosions de bifsteak. La vidéo ci-dessous montre ce mode de jeu assez original (désolé pour la musique en fond sonore, je n'ai pas pu trouver autre chose).

 

 

Il n'y aurait eu que ça, on en aurait eu pour notre argent, mais c'est sûrement le mode multijoueurs qui va le plus combler. Le système d'arcade est hallucinant : tout est paramétrable. Vous choisissez vos ennemis (qui vont du singe ninja à l'homme-canard, en passant par des zombies et des robots tout aussi cons), votre musique (les musiques du jeu collent bien à l'ambiance), votre terrain (montagne enneigée, station futuriste, hôtel délabré, le resto chinois), vos armes (nombreuses et variées), et j'en passe...

 

http://ps2media.gamespy.com/ps2/image/article/592/592434/timesplitters-future-perfect-20050301005530291.jpgIl sera difficile de rejouer la même partie à l'identique, tant chaque détail a son importance. L'intelligence artificielle est correcte, le jeu ne rame jamais et ce quelque soit le nombre de personnages à l'écran, et vous pouvez décider si vous la jouez tactique ou bourrin en choississant le nombre de vos ennemis (une préférence pour les grosses batailles dans un tout petit resto chinois!). La galerie de personnages jouables est initialement impressionnante, et le fait de gagner telle mission ou tel défi vous en fait débloquer encore plus. Chacun a ses aptitudes et son cri de guerre (impossible de ne pas rigoler après avoir entendu l'homme-canard qui vous fonce dessus en faisant des "Coin! Coin!" hystériques).


Bref, énumérer toutes les qualités d'un tel jeu pourrait prendre du temps, mais pour tous les fans de gros délire, de FPS et de parties endiablées entre potes, ce TimeSplitters est fait pour vous. Graphiquement, ça lorgne entre le très beau et le très laid, en adoptant un côté très bande dessinée volontaire. La prise en main est un peu dure au début mais l'adaptation se fait rapidement et la manette GameCube est idéale pour se familiariser avec Future Perfect. Très bon jeu en perspective, audacieux, fou et complètement dingue. Il ne suffit pas d'être tape-à-l'oeil pour se faire apprécier.

 

Seul regret : le jeu n'est disponible que sur PS2 et GameCube. Une version PC n'aurait pas été de trop et un mode Online aurait été énorme.

 

 

 


 
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