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17 octobre 2010 7 17 /10 /octobre /2010 20:00

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/00/02/53/09/affiche2.jpg 2002, ça commence à dater. Je m'en rends pas compte. C'était y a presque huit ans. C'était la sortie de Harry Potter et la Chambre des Secrets. J'étais en troisième. A cette époque, j'étais insensible aux Disney. Même à Pixar (auquel j'ai réellement commencé à m'intéresser à partir de 2004).

 

2002, c'était encore la période où sortait à chaque Noël le nouveau grand film de Walt Disney. En l'occurrence, il s'agissait là de La Planète au Trésor, dont le titre plus qu'évocateur, ne laissait aucun doute sur la marchandise. Disney n'a jamais fait dans l'originalité à ce moment précis : Aladdin, La Belle et la Bête, Tarzan, Hercule, Le Bossu de Notre-Dame... A part reprendre une histoire archi-connue en l'infantilisant à outrance, tout en assurant un spectacle visuel et musical de toute beauté, il était difficile de ne pas considérer la maison de Mickey comme une honteuse profiteuse reposant sur ses acquis, plus préoccupée par l'écoulement des produits dérivés que sur la qualité, pourtant bonne, de ses oeuvres.

 

Bien sûr, Disney véhicule cependant, toujours et malgré tout cette impression de livrer des spectacles qui méritent le coup d'oeil, sur un point comme sur un autre, même si on trouvera toujours quelque chose sur tel ou tel domaine.

 

Une chose est sûr pour ce qui concerne La Planète au Trésor : ce n'est pas du côté de l'histoire qu'on va chercher le petit plus (le classique de la littérature revisité à la sauce futuriste). Encore moins au niveau casting où, en France, on se chope David Hallyday (insupportable) et Lorant Deutsch (encore plus insupportable), sans parler de personnages stéréotypés au possible.

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/00/02/53/09/ph2.jpg

Par contre, niveau technique, on peut tout simplement se mettre à genoux et implorer le respect, même si la transition entre le dessin animé "à la main" et le dessin animé "à l'ordinateur" est encore trop voyante. La réalisation de la Planète au Trésor est à ce titre incroyablement rythmée. Les couleurs, les effets de lumière, les mouvements de caméra... Disney n'a jamais menti sur ce point, et ça constitue indéniablement le point fort des dessins animés du studio sortis les années précédentes.

 

Même au niveau musical, excepté deux chansons affreuses (on a de la chance, y en a que deux justement), la musique de James Newton Howard, très classique, est diablement efficace, surtout dans les scènes d'action, qui ne manquent pas et évoquent furieusement l'envolée du Tapis au sein de la Caverne aux Merveilles dans Aladdin.

 

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Il n'y a pas grand chose de plus à dire sur cette Planète au Trésor, dessin animé Disney extrêmement classique, qui remplit honorablement son but : émerveiller les petits, énerver les adultes quand ça ne bouge pas (mais heureusement, ça bouge), et faire chier un peu tout le monde sur le message cucul-la-praline du genre "aie confiance en toi, etc".

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13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 23:00

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/00/02/54/18/affiche3.jpgFort du succès de Spider-Man et des X-Men, l'adaptation d'un autre comic Marvel signé Stan Lee sort en 2003 : Daredevil.

 

En France, ce personnage s'avère assez peu connu (voire totalement inédit). L'occasion pour le film de le faire connaître.

 

Et en grandes pompes s'il vous plaît, notamment grâce à un casting qui a de quoi attirer l'attention, même si avec le recul il n'est qu'un effet mode de l'époque. Outre Ben Affleck et Michael Clarke Duncan, Collin Farrell est en pleine ascension tandis que Jennifer Garner connaît ses heures de gloire grâce à la série Alias.

 

Comme on pouvait le prévoir, Daredevil fait beaucoup dans l'esbrouffe et sent l'opportunisme à plein nez, en plus d'être honteusement formaté pour un public friand des Underworld. La preuve en est cette impersonnalité flagrante qui transpire tout le long du spectacle, à coup de chansons rock inappropriées, d'effets visuels repompés de Matrix et de plans sortis tout droit de Spider-Man, le tout avec la garde-robe qui va avec (cuir à tout va).

 

Le patchwork va encore plus loin, ne serait-ce que dans l'impression d'assister à un shaker entre  ce même Spider-Man et Batman. Pour le coup, on se demande même si ce n'est pas le Batman Begins de 2005 qui a copié Daredevil dans le plan où le jeune héros se tient au-dessus du corps sans vie de son père.

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/00/02/54/18/ph6.jpg

Les éléments principaux sont mélangés pour tenter de faire ressortir ce qui fait le sel des aventures pourtant très différentes de l'homme chauve-souris et de l'homme-araignée : la voltige entre les immeubles, la nuit, la perpétuelle frontière entre la Vengeance et la Justice...

 

Mais là où ces modèles tendent vers un certain réalisme (*toussottement*), Daredevil se fiche complètement de ça et présente son héros comme un Spider-Man aveugle, alors même que son don n'est pas d'être super agile mais de se repérer au sonar. Dans de telles conditions, difficile de croire à cette histoire sans se sentir floué. Pourtant, le postulat de base était intéressant, et présenter des héros handicapés permet de développer le côté maudit. Quelques scènes sont à ce titre assez réussies, comme le rendu des ondes sonores à l'écran, ou encore la pluie sur le visage de Elektra.

 

Malheureusement, c'est insuffisant pour relever le niveau de ce divertissement calibré et lisse qui ne fait que passer à côté de son sujet. On ne va pas dire que c'est honteux, mais presque quand on voit le matériau de base qui pouvait donner matière à quelque chose de vraiment puissant.

 

Au lieu de ça, les bourdes sont multipliées. Les personnages sont caricaturaux au possible (bordel, Collin Farrell) et sous-exploités (le journaliste). La love story est vite vue vite oubliée, et les scènes d'action rares et frustrantes, le réalisateur préférant s'attarder sur les pirouettes "spider-maniennes" du héros qui n'est théoriquement pas capable de tels exploits!

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/00/02/54/18/ph5.jpgLe summum du gâchis est particulièrement ressenti quand on s'aperçoit que, niveau technique, si on excepte une mise en scène digne d'un clip, les effets visuels tiennent plus que bien la route (je les trouve mieux faits que dans les Spider-Man 2 et 3 qui ne sortiront pourtant que bien après).

 

Mais comme chacun le sait, les effets visuels ne font pas un film (quoique, Avatar...), car un film, c'est avant tout une histoire. Et quand on regarde le scénario, on pouvait légitimement se dire qu'on aurait droit à quelque chose de bien. Après une introduction classique mais efficace sur le comment du pourquoi, les éléments-clés de l'intrigue sont déroulés de manière trop rapide, le tout sans donner l'impression d'avancer, alors qu'en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, les enjeux sont déjà posés et quasiment tous bouclés en moins d'une heure, montre en main.

 

Et pourtant, avec le recul, il y en avait, des choses à dire, sur ce superhéros méconnu qu'est Daredevil! Cela est sûrement mieux fait dans le comic (que je ne connais pas), mais avec ce film extrêmement moyen et péteux qui ne maîtrise pas son sujet, c'est clairement non pas un échec mais une déception.

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 07:30

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/68/16/06/19397111.jpgMerci à Greg pour m'avoir prêté le DVD.

 

J'avais déjà fait partagé mes impressions sur la lecture du comic, édité en France il y a quelques mois.

 

Le DVD étant sorti lui aussi il y a peu, mais moyennement tenté par l'achat d'un film que je n'ai pas vu au préalable (tentative risquée ou comment risquer de paumer 20 €), un ami qui l'avait déjà vu et ayant déjà procédé à l'acquisition eut la gentillesse de me le prêter.

 

A l'heure où j'écris, j'ai fini le visionnage il y a à peine dix minutes.

 

Impression fort bonne pour ce divertissement frais, léger et dynamique.

 

Adaptation également réussie vu que j'ai auparavant eu l'occasion de me frotter à l'oeuvre originale.

 

La différence majeure avec le comic réside dans le fait qu'il est bien plus pessimiste, sombre et violent que le film (qui se tape quand même en France l'avertissement sur quelques scènes susceptibles de heurter la sensibilité de certains spectateurs).

 

Mais il ne faut pas oublier que Kick-Ass parlera avant tout aux ados par son héros digne d'un Peter Parker des années 2000. La référence à Spider-Man n'est d'ailleurs pas dissimulée, que cela soit dans la reprise au plan près de scènes emblématiques (l'apprentissage des pouvoirs), la similitude des décors (la maison dans le Queens, les gratte-ciels new-yorkais) ou la comparaison inévitable opérée par la voix-off (l'homme-araignée est l'un des superhéros les plus populaires, toutes générations confondues).

 

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L'originalité de Kick-Ass réside surtout dans son concept, posé dès les premières minutes : avec tout ce qu'on entend aujourd'hui sur les superhéros (comic, film, etc), n'est-il pas étonnant que personne n'ait tenté de percer en tant que véritable superhéros?

 

Bien sûr, la réalité est toute autre : pas de superpouvoirs, pas d'araignée radioactive, pas de rayons gamma qui transforment en Géant Vert, pas de proche tué qui donne envie de se venger...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/68/16/06/19403604.jpg

 

Non, Kick-Ass s'ancre dans un quotidien banal et réaliste où il n'est pas étonnant de voir les témoins d'un racket fermer les yeux et passer leur chemin en laissant la victime se faire dépouiller. Allant plus loin encore, le héros se prend lors de son premier combat une véritable raclée qui témoigne bien de la difficulté du projet et de sa mise en oeuvre. Sans oublier sa seconde baston durant laquelle il souligne la folie d'un monde plus préoccupé à filmer un passage à tabac avec un téléphone (pour une diffusion sur YouTube) qu'à appeler le 911 (ce qui serait, hélas, la première réaction qui ressort des sondages lors d'un accident).

 

Mais outre ces considérations, c'est surtout à la culture geek que Kick-Ass rend hommage. Alors, certes, c'est moins http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/68/16/06/19242361.jpgparlant que dans la BD, mais ça reste tout aussi significatif. J'attendais avec impatience (mais ne me faisais pas pour autant beaucoup d'illusion) la virée en "Mistmobile" où les deux héros de pacotille écouteraient à fond le Batman Theme de Danny Elfman. J'ai peut-être été un peu trop exigent pour le coup. Il n'empêche que le reste de la B.O. est franchement sympa, que cela soit les chansons rock et le très discret score aux échos superhéroïques.

 

De même, la trame de la BD est plutôt bien respectée, même si épurée de ce qui rendait vraiment l'histoire encore plus pessimiste (la love story qui n'aboutit pas dans la BD, ce qui est réaliste, contrairement  à ce qui se passe dans le film où ça tend à devenir cucul). La violence des affrontements est plutôt conservée, bien que le côté sanglant a été revu à la baisse sans occulter l'aspect charcutage (le plus jouissif étant de voir une fille de 10 ans mettre la pâtée aux malfrats). Par contre, dommage qu'on dévoile dès le début aux spectateurs les réelles intentions de Red Mist, mais l'adaptation dans l'ensemble est plus que satisfaisante.

 

Et quand bien même, en passant le cap de la comparaison comic/film, Kick-Ass se révèle être un divertissement franchement original, sorti de nulle part. Parler d'un film culte est pour le moment un peu précipité, mais à n'en pas douter, c'est en bonne voie.

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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 08:00

http://userserve-ak.last.fm/serve/_/2300708/Elliot+Goldenthal+Elliot_goldenthal.jpg J'ai eu le plaisir de découvrir le travail de Elliot Goldenthal pour la première fois dans le film Batman Forever, où il succéda à Danny Elfman.

 

Pas franchement une mince affaire. C'est comme passer après John Williams : on aura du mal à faire mieux.

 

Pour autant, Goldenthal ne s'en sort pas trop mal car il parvient malgré tout à imposer son style musical dans le genre extrêmement codifié de la musique de superhéros.

 

La musique de Batman Forever et de Batman & Robin est ainsi une agréable surprise pour ces deux grosses productions à la qualité très relative et responsables de la disparition des écrans de l'homme chauve-souris pendant près de huit ans.

 

Outre son travail sur la première saga Batman, Goldenthal présente la particularité de livrer des B.O. quasiment athématiques, sans thème récurrent (Alien 3) ou du moins mémorable (Interview with the vampire), ce qui rend l'écoute des CD très ardue quand on ne connaît pas le film ou l'ambiance retranscrite. La B.O. d'Alien 3 a traîné pendant longtemps dans un placard avant que j'arrive pleinement à l'apprécier!

 

Et encore, il s'agit d'une musique très axée sur des espèces de bruits métalliques, ce qui sied parfaitement pour illustrer un film de science-fiction (Alien 3) ou à tendance rétrofuturiste (Batman Forever).

 

Le compositeur reste néanmoins assez éclectique avec la B.O. horrifique qu'il signa en 1989 pour Pet Cemetary (Simetierre) où il a recours à des voix enfantines flippantes pour musicalement illustrer le décor d'un cimetière pour animaux où les enfants d'une petite ville avaient coutume d'enterrer leurs défunts compagnons.


http://www.goldenscore.fr/images/batmanrobin.jpg

Mais ce que j'ai surtout noté avec Elliot Godenthal, et c'est une des principales raisons qui me le font grandement apprécier, c'est le côté très ludique de son travail. Surtout sur les deux B.O. de Batman qu'il a faites et où l'on sent clairement qu'il s'est fait plaisir. Il alterne entre différents genres musicaux (jazz, boogie, valse, tango) et livre à partir de là des thèmes pour la quasi-totalité des personnages (Batman, Sphinx, Poison Ivy...). Coup de gueule au passage sur la B.O. de Batman & Robin qui n'a jamais été officiellement éditée (peut-être à cause du flop que fut le long-métrage au box-office).

 

Considéré comme un compositeur avant-gardiste, Goldenthal s'est aussi illustré avec d'autres oeuvres (dernièrement, Public Enemies) mais ne cache pas son goût très prononcé pour les opéras et les concerts, vers lesquels il semble plus se tourner.

 


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7 octobre 2010 4 07 /10 /octobre /2010 08:00

 

http://www.scifiscoop.com/wp-content/uploads/2009/08/heroes_volume_5_redemption.jpg

 

Après une saison 3 plutôt bien foutue malgré quelques baisses de rythme et certaines incohérences scénaristiques, on attendait assez impatiemment la saison 4. Du moins, moi, je l'attendais. Et surtout pour le devenir de Nathan/Sylar qui laissait espérer une excellente et tragique histoire de dualité qui amènerait sûrement la disparition définitive d'un personnage important.

 

En attendait, les héros retournent à une vie "normale" et se remettent progressivement de l'épuisant volume 4 où ils étaient pourchassés par les forces gouvernementales. Les choses se calment. Claire part à la fac, Noah découvre la vie de célibataire, Peter profite de ses pouvoirs pour sauver le monde à sa manière en se consacrant à 200 % à son job d'ambulancier... Est-ce un hasard si le titre du volume s'appelle Redemption?

 

http://cine-serie-tv.portail.free.fr/series-tv/16-10-2009/heroes-saison-4-premieres-impressions/heroes_134.jpg

 

Mais les intrigues ne sont pas toutes aussi gentillettes. On commence par une étrange fête foraine dont le dirigeant, Samuel (interprété par Robert "T-Bag" Knepper), semble avoir de drôles de desseins pour les gens ayant des pouvoirs. De même, Matt Parkman, traumatisé par le lavage de cerveau qu'il dut opérer à la fin de la saison 3, est victime d'inquiétantes visions. Sans compter Tracy Strauss qui cherche à se venger des responsables de sa mort présumée, dont Danko et Bennet.

 

On était en droit d'attendre à une quatrième saison toute aussi passionnante que les première et troisième. Hélas! il n'en est rien car, va savoir pourquoi, les choses se tassent et on a sérieusement l'impression d'assister à une prolongation de la saison 2, hantée par du remplissage et des intrigues sous-exploitées, au détriment de ce qui était vraiment intéressant dans les conséquences de la saison précédente.

 

http://cine-serie-tv.portail.free.fr/series-tv/16-10-2009/heroes-saison-4-premieres-impressions/heroes_110.jpg

 

La déception est donc de mise cette année. Personne ne semble croire à l'avenir du show qui avait pourtant bien débuté. Que cela soit les acteurs qui paraissent vraiment fatigués, les scénaristes qui ont du mal à tenir la route ou tout simplement les techniciens qui ont sûrement été victimes d'une diminution de budget évidente, Heroes tente de sauver les meubles avec une saison dont le nombre d'épisodes aurait peut-être mieux fait de passer de 19 à 12.

 

La faute à une intrigue principale pas franchement intéressante, étirée en longueur, extrêmement prévisible, et qui se boucle de manière extrêmement bâclée (nouvelle preuve que les scénaristes ne savent pas clore une saison).

 

http://i295.photobucket.com/albums/mm157/THESPREADIT/SPREADITDOTORG2/heroes-2.jpg

Inversement, de nombreuses sous-intrigues prometteuses passent rapidement à la trappe ou ne durent que le temps de quelques épisodes. La principale déception vient surtout du sort réservé à Nathan/Sylar. Alors qu'on pouvait penser que cela constituerait le fil rouge de ce volume 5 qui aurait pu prendre fin par un affrontement final en diamétrale opposition avec celui de la saison 1 (où Nathan revenait aider son frère), cette histoire excitante sur le papier subit un traitement extrêmement convenu (voire mauvais) qui ne va jamais au bout des choses (dommage que le personnage de Millie, vue dans la saison 3, ne soit pas plus présent). Même chose pour le personnage du jeune guérisseur dont le sort est réglé de manière bien sale sans que cela n'ait de réelles conséquences (à part une vengeance expédiée un peu vite).

 

Bien sûr, tout n'est pas à jeter dans cette saison 4. Si le personnage de la malentendante (interprétée par une véritable malentendante qui fut un temps l'héroïne de la série Sue Thomas, l'oeil du FBI) est sous-développé lui aussi, il est prétexte à des scènes touchantes et poétiques qu'on aurait aimé plus nombreuses (ou du moins plus utiles). De même, la quasi-disparition de Mohinder et Ando permet de mieux se concentrer sur d'autres personnages qui constituent toujours les valeurs sûres de la série comme Noah Bennet, dans une moindre mesure Peter Petrelli (qui paraît bien plus naturel ici que précédemment où il se la jouait trop) et Hiro, dont la quête pour sauver sa bien-aimée le rend plus tolérable (moins de yatta) et plus sombre (la scène où il empoigne Samuel). On notera enfin un Sylar bien en retrait, qui incarne parfaitement l'idée de rédemption mais dont les meilleures apparitions ne figurent que dans la saison précédente.

 

http://www.aceshowbiz.com/images/news/00029897.jpg

 

L'autre gros point noir de cette saison est aussi l'absence de lien entre toutes les intrigues et sous-intrigues. De nombreux personnages ne vont jamais se croiser durant les 19 épisodes! Je prends l'exemple de Nathan et de Claire (qui sont quand même unis par un lien de parenté!). De même, le problème Sylar qui, autrefois, ralliait tous les héros, aura ici des conséquences bien limitées, et ce de manière injustifiée. Pourquoi Matt ne va jamais voir Bennet ou Angela pour leur faire part des difficultés qu'il rencontre avec l'esprit du tueur?

 

De même, si Samuel sera allé voir une bonne partie des personnages pour tenter de les rallier à sa cause, il est vraiment dommage qu'on ne se rende compte de sa dangerosité potentielle que vers le 15ème épisode (il est quand même le fil rouge de la saison!).

 

http://images2.fanpop.com/images/photos/8100000/Season-4-Nathan-and-Angela-heroes-8163099-2560-1707.jpg

 

Il y a donc une forte impression d'éclatement des intrigues, qui sont toutes indépendantes des unes des autres. Suivre Heroes est toujours un peu compliqué à cause de ça, mais généralement, à la fin, tout se connecte, et on comprend mieux certains choix scénaristiques. Ici, ce n'est pas vraiment le cas et ça respire pas mal l'irrégularité. Il n'est ainsi pas rare de voir disparaître durant plusieurs épisodes de nombreux personnages pour mieux nous les ressortir sans prévenir, comme si les scénaristes s'étaient rendus compte qu'ils oubliaient de traiter quelque chose (Matt en est le parfait exemple, ainsi que Tracy).

 

Dans la même veine, il est aussi regrettable que Claire soit très présente durant cette saison alors que, personnellement, je trouve que c'est un des personnages les moins intéressants. Peut-être est-ce pour rallier les plus libidineux? D'autant plus que l'actrice use fort du maquillage et des mini-shorts à cette fin supposée...

 

http://www.lemag-vip.com/images/claire-heroes-baiser.jpg

 

Par contre, le côté terriblement sombre de l'Humanité ressort dans ce volume 5 avec en tête le massacre du jeune guérisseur, et cet employé que Peter tentera de raisonner, sans succès. Hélas, il s'agit de quelques gouttes perdues dans l'océan.

 

En effet, la déception est majoritairement présente dans cette saison qui plaira surtout aux fans (et encore, même eux sont terriblement sévères). Saison qui est officiellement la dernière, la faute à des audiences catastrophiques et en chute libre depuis la saison 2. Pour autant, l'ensemble se suit agréablement, mais il ressort une très forte impression d'intrigues à tiroirs que les scénaristes n'ont clairement pas cherché à refermer, sans parler d'un final toujours aussi frustrant... qui ouvrait pourtant la voie vers a brave new world. Y aura-t-il un jour une conclusion digne de ce nom à cette aventure?

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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 08:00

  http://www.cinema-france.com/images_1/f0f0ff6697b1d921e39c780ad7ebc13a20090110171435.jpgDans la continuation de ce qui a été fait avant avec John Williams, je m'intéresse cette fois à Danny Elfman.

 

Un nom assez original, qu'on n'oublie généralement pas quand on l'aperçoit dans un générique.

 

De la même manière que John Williams, Danny Elfman a livré de nombreux thèmes mémorables. Et à la manière de John Williams, il est aussi le compositeur attitré d'un autre grand réalisateur, Tim Burton, et ce depuis 1985 (avec Pee Wee Big Aventure, dont le thème principal aura été repris pour une pub de chocolat Milka).

 

Le compositeur a ainsi marqué la musique de films par de nombreux motifs souvent réutilisés et considérés comme de grands classiques (Beetlejuice, Batman...).

 

Fan de Bernard Herrmann (le compositeur attitré de Alfred Hitchcock), Elfman lui rendra en quelque sorte hommage dans le Batman Theme, très (trop?) fortement inspiré de la musique du Voyage au centre de la Terre de 1959.

 

 

 

Elfman composera aussi la musique de Batman Returns (mon film préféré!) et la piste d'introduction (Birth Of Penguin) est considérée pour beaucoup (dont moi) comme une de ses meilleures oeuvres.

 

 



Mais pour avoir rencontré le succès de ces deux B.O., Elfman se verra injustement cantonné au statut de compositeur de musique de films de superhéros, avec trois films de Sam Raimi : Darkmarn (1990) Spider-Man (2002) et Spider-Man 2 (2004). Sans oublier le Hulk de Ang Lee (2003).

 

Or, c'est avec son travail pour les films de Tim Burton que Elfman va connaître une véritable consécration. Après le Batman de 1989 suit Edward aux mains d'argent, considéré comme le meilleur film de Tim Burton ainsi que la meilleure musique du compositeur (réutilisée dans quelques pubs du Parfum Chanel n° 5). Sans parler du l'Etrange Noël de M. Jack (Nightmare Before Christmas) où il prête sa voix au personnage du héros quand il chante (le culte What's This?).

 

 


 

Il est vrai que ces CD doivent être possédés par tous les béophiles, si ce n'est pas déjà fait, car absolument toutes les pistes (ou presque) sont SUBLIMES. Même les non béophiles sont susceptibles d'y trouver leur compte.

 

Autre élément à noter : vers la même période, Elfman compose aussi le thème culte d'une série qui l'est tout autant, Les Simpson, où, comme pour Edward..., il développe une thématique musicale "banlieusarde" qu'il reprendra en 2004 pour le thème du générique de Desperate Housewives.

 

 

 

La particularité de la musique de Danny Elfman réside aussi dans l'utilisation récurrente des choeurs (on parle souvent de "choeurs elfmaniens"), surtout ceux de jeunes garçons, ce qui confère à la musique, blague de mauvais goût mise à part, une certaine beauté.

 

Les meilleurs travaux de Elfman se retrouvent sur la quasi-totalité des films de Tim Burton, cinéaste dont il retranscrit musicalement et à merveille l'ambiance particulière ("burtonienne"). Mais le compositeur s'en tire aussi avec quelques compositions "hors Burton" toutes aussi réjouissantes mais ne valant surtout que pour les thèmes principaux plutôt bien travaillés (Men In Black, The Frighteners). Il signa aussi quelques partitions de jeux vidéos, dont celle de Fable.

 

Hélas, aujourd'hui, en dehors des films de Tim Burton (Alice... est le dernier en date), Danny Elfman ne livre plus grand chose de bien intéressant et semble s'être conformé dans un style très conventionnel et peu marquant, en témoignent ses plus récentes oeuvres (Terminator Salvation et Wolfman). Ca change radicalement de son premier boulot pour Tim Burton, en écoute ci-dessous.

 

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5 octobre 2010 2 05 /10 /octobre /2010 08:00

http://blogs.allocine.fr/blogsdatas/mdata/4/5/1/Z20060315135812173548154/img/theterminal6.jpgAprès m'être frotté aux GTA-like, à diverses sagas (Matrix, Harry Potter) et autres séries TV (Scrubs, Heroes), il m'est venu l'idée de consacrer quelques lignes à une autre de mes grandes (peut-être la plus grande après le cinéma) passion : la musique de films.

 

Un hobbie qui, avouons-le, transpirait dans chacun de mes articles (le traditionnel dernier paragraphe sur la musique d'un film dont je sais qu'elle a été faite par un de mes compositeurs préférés).

 

Pour inaugurer cette nouvelle rubrique, difficile de faire mieux que de parler de THE compositeur de la musique de films en la personne de John Williams, qui aura grandement marqué le dernier quart du XXe siècle avec pas moins d'une cinquantaine de CD à son actif, et qui nous réserve encore de belles surprises (la future B.O. du film Tintin va, paraît-il, devenir un classique).


  http://www.torrentsland.com/upload/preview/music/5/6/6/a3ec8d9ada3e8b0566ae21ed5e5cd705.jpgMais surtout, c'est grâce à sa collaboration avec Steven Spielberg que John Williams s'est vraiment imposé à Hollywood, et ce en même temps que le réalisateur de E.T. Le compositeur a ainsi su livrer pour presque tous les films du cinéaste une musique instantanément inoubliable. Il gagnera même un deuxième oscar pour la musique des Dents de la Mer.

 

John Williams est aussi le mec derrière l'intégralité de la musique de la saga Star Wars, soit les six épisodes sortis entre 1977 et 2005. En plus du générique, il livre peut-être ce qui est son oeuvre la plus connue avec la Marche Impériale qui accompagne la plupart des apparitions de Dark Vador. Une musique culte pour un personnage culte. Une recette similaire sera appliquée pour le Superman de 1978, thème qui sera repris en 2006 par John Ottman pour Superman Returns.

 

Surtout, et c'est là que j'apporte ma touche personnelle, John Williams est celui à qui l'on doit la musique désormais célèbre de Harry Potter (le fameux Hedwig's Theme), musique qui m'est tellement restée dans la tête après le visionnage du premier épisode en 2001 que je n'ai pu résister à l'envie de me procurer le CD de la B.O.

 

Ma passion pour la musique de films est née. Et pas seulement pour celle des oeuvres de John Williams.

 

http://www.torrentsland.com/upload/preview/music/6/2/9/e5ba9e3f669e61fb3044d5cf556ceec7.jpgHélas pour les fans de cet artiste et de son travail sur les trois premiers Harry Potter, il sera remplacé par d'autres compositeurs pour les épisodes suivants (dans l'ordre : Patrick Doyle, Nicholas Hooper et Alexandre Desplat), et le résultat, bien que correct, ne sera jamais aussi convaincant. Plusieurs rumeurs faisaient état de son retour pour la musique du sixième puis du septième épisodes. Hélas...

 

Autre travail marquant de John Williams, c'est sa monumentale B.O. pour La Liste de Schindler qui hante les esprits. Sa meilleure musique (le violon soliste) pour le meilleur film de Spielberg? Assurément!

 

Mais j'affectionne aussi beaucoup d'autres de ses oeuvres, moins marquantes mais très classiques comme Jurassic Park et Le Monde Perdu (c'est pas pour rien qu'on l'appelle "le dinosaure de la musique de films" !) ainsi que Hook et les quatre Indiana Jones (le thème de l'Arche...).

 

Bien sûr, à force d'écouter ses musiques, on se rend rapidement compte qu'il a son propre style (souvent copié mais jamais égalé) et qu'il fait parfois du recyclage. L'exemple le plus flagrant est bien sûr la musique du premier Harry Potter qui ressemble beaucoup à celle de Hook, ou tout simplement la même musique pour une course-poursuite dans Harry Potter 2 et Star Wars 2 (sortis sensiblement à la même période).

 

Il n'en reste pas moins que John Williams demeure un de mes compositeurs favoris, encore aujourd'hui très actif, même si ses dernières oeuvres deviennnent moins thématiques et plus atmosphériques.

 

J'attends de pied ferme un retour à une B.O. purement thématique avec la musique du prochain film Tintin !

 

http://1.bp.blogspot.com/_FbG9rWPXqnc/SfXJCjp3VwI/AAAAAAAAQU4/B0vpiOyfdvU/s320/Folder2.jpg

 

Et au passage, je dédie cet article à tous ceux qui, pour mes vingt ans (il y a deux ans, donc), m'ont offert le superbe coffret 4 CD intitulé "The music of John Williams : 40 years of film music" avec les travaux les plus marquants de cet imposant barbu, revisités par l'Orchestre Philharmonique de Prague!

 

 

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 08:00

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/35/46/08/18394406.jpgLes années 1990 avaient le Seven de David Fincher comme emblème du thriller poisseux et malsain. Les années 2000 ont de leur côté Saw.

 

Mais là où Saw a donné lieu à pas moins de six suites, Seven s'est arrêté pour ne pas accoucher de Eight, Ten ou Fifteen (même si on a eu droit à Nine  et Thirteen :-D). Et quand bien même, le sujet de Seven ne se prêtait pas pour une saga, bien que je ne serais que très peu étonné si un long-métrage du genre John Doe Begins voit le jour pour narrer le sombre passé du serial killer interprété par Kevin Spacey.

 

Pour en revenir à Saw, inutile de dire que le premier épisode a plus ou moins été oublié au profit de ses nombreuses suites dont je tairais l'intérêt extrêmement limité consistant à faire du gore pour du gore.

 

Un sort assez injuste pour un petit film qui, réalisé en 18 jours avec un budget ridicule (1,2 millions), a  pourtant réussi à multiplier par 50 la mise initiale. Avouons que l'exploit n'est pas mince. Cela n'en fait pas pour autant un chef-d'oeuvre, même si Saw premier du nom mérite au-delà de toute espérance le statut ingrat de film culte.

 

Car si un chef-d'oeuvre est un film culte (Le Parrain), l'inverse ne se vérifie pas toujours (Fight Club).

 

Mais outre ces terminologies douteuses, attelons-nous sur les raisons qui font que Saw est un film culte.

 

La première chose à faire concernant cet épisode, c'est de faire abstraction de ses suites dont le principal intérêt est de montrer sur grand écran une pure boucherie (finalement, je n'ai pas pu me taire). Saw 3 aura même bénéficié de la classification "interdit aux moins de 18 ans", réservée initialement pour les films pornographiques et/ou de très grande violence. Quant à savoir si ce label était justifié (coup de pub?), c'est une autre histoire.

 

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En parlant d'histoire, le moins que l'on puisse dire est que l'intrigue principale de la saga Saw est bel et bien un puzzle. Tous les films sont liés, en même temps que la plupart des personnages. Problème : on frise l'overdose et la crise de nerfs car les quelques épisodes déjà sortis délivrent les éléments au compte-gouttes et dans le désordre le plus complet.

 

L'impression d'assister à une histoire à tiroirs multipliant les rebondissements plus ou moins prévisibles est donc très forte. Difficile de croire que les scénaristes du premier film avaient prévu tout ce qui suivrait, d'où l'intérêt grandi envers cet épisode relativement simple, de loin le plus compréhensible, le plus oppressant et le plus indépendant (pas besoin des nombreuses suites pour comprendre l'essentiel).

 

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Tout débute de manière mystérieuse quand deux hommes se réveillent enchaînés dans une salle de bains désaffectée. Ils disent ne pas se connaître, et un cadavre à la cervelle éclatée gît sur le sol. Un magnétophone les informe des règles d'un jeu particulièrement sadique où au pire ils meurent, au mieux ils se scient les pieds.

 

Forcés de dénouer les évènements qui les ont amenés à cette inconfortable situation, ils arrivent à la conclusion qu'ils sont les nouvelles victimes d'un tueur en série qui soumet ses proies à des choix inhumains. Mais pourquoi eux? Et dans quel but?

 

Là est le concept de base de Saw premier du nom, que certains ont même qualifié de Seven des années 2000 (d'où le lien au début de cet article). Réputation méritée? Tout dépend de la manière dont on considère Seven que j'ai trouvé "bien, sans plus" en ce qui me concerne (un poil trop pessimiste et un final attendu).

 

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Il reste néanmoins que Saw tire plutôt bien son épingle du jeu compte tenu de son manque de moyens. Prévu initialement pour être un direct-to-video sans passer par la case "sortie en salles", les projections-tests rencontrèrent pourtant un certain succès qui ne sera pas démenti par la suite (c'est un des films les plus rentables de l'histoire du cinéma), et donnera donc naissance aux terribles opus suivants, tous aussi réguliers que le 31 octobre. Est-ce d'ailleurs un hasard si chaque épisode sort courant fin octobre début novembre (autrement dit autour de Halloween)?

 

Là où Saw 1 sera particulièrement desservi, c'est par sa réputation de film gore. Pourtant, il est loin d'être gore et tout se joue dans une ambiance particulièrement malsaine et horrifique. La scène la plus sanglante est sans conteste le final, et encore, c'est très suggéré et pas du tout montré. Le pied tranché de l'affiche n'est que purement symbolique de la thématique principale de ce premier épisode. La dimension horrifique prend aussi toute son ampleur dans quelques scènes toutes connes mais diablement efficaces, évoquant les peurs de l'enfance du genre monstre sous le lit.

 

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C'est bien entendu sur cet aspect de la simplicité que se traduit le cruel manque de moyens sur le plan technique. La réalisation est ainsi digne d'un clip musical, usant des travellings et autres mouvements de caméra accélérés, en passant par un montage brutal, pour conférer à la mise en scène l'aspect nerveux de l'ensemble. Des artifices qui s'excusent parfaitement compte tenu d'un budget ridicule (1,2 millions de dollars, je le rappelle).

 

Et encore, le film se permet d'avoir quelques acteurs intéressants au casting comme Danny Glover (la saga de L'arme fatale, quand même!), la jolie Dina Meyer (Starship Troopers) ou encore la très discrète Monica Potter, pour ne citer que les plus connus (mais pas forcément ceux qui sont le plus sur le devant de la scène).

 

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Enfin, ce premier épisode pose aussi les traditions de la saga, à savoir un twist par épisode, sous fond du désormais célèbre musical de Charlie Clouser (qui livre ici sa première BO pour un long-métrage). Pour Saw 1, la surprise reste mitigée quand à la révélation finale que pas mal auront vu venir. Reste qu'un film ne connaît pas le succès qu'à cause de son twist (encore que...) et si Saw a autant séduit, c'est parce qu'en tant que film "artisanal" fait par des petits futés, il est diablement simple et efficace. Et surtout, il est considéré non pas comme un précurseur mais comme celui qui a relancé le genre du thriller vraiment poisseux. Seul bémol : il aura bien sûr occasionné les nombreuses suites de la franchise et ouvert la voie à d'autres petits films fauchés qui tentent de copier sans succès le style sans y apporter une touche réellement authentique.

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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 08:00

Jhttp://www.horreur.net/img/reanimator1aff.jpg'ai souvent entendu parler de Re-Animator, et ce sous le terme de petit film culte des années 80. Pour vous dire, le héros et son jeune dealer de voisin en parlent même dans American Beauty (un de mes films préférés!). En errant dans un magasin de Lyon qui vend des DVD à des prix intéressants, j'aperçois ledit film (Re-Animator, pas American Beauty que je possède depuis des années) étiqueté à 4 €. Fortement tenté et curieux, je débourse la somme demandée, en me demandant ce que vaut l'oeuvre qui reçut en 1986 le Grand Prix de l'Horreur du festival d'Avoriaz.

 

Verdict?

 

Légère déception pour ma part, en raison d'une première heure trop lente et sérieuse à mon goût. Il faut en effet un bon moment avant d'avoir droit à ce que l'on est réellement venu chercher, et à l'exception d'une scène d'introduction intriguante mais trop sage du point de vue sanguinolent, et faisant plus office de prise de pouls du spectateur dubitatif, on s'ennuie presque durant cette première partie quand on s'attend à un délire non stop dans le genre de Braindead.

 

Heureusement, les dernières minutes sont sujettes à un petit festival cradingue et réjouissant très tourné vers l'humour noir, mais c'est encore trop peu pour réellement dire que Re-Animator bénéficie d'un bon rythme.

 

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Il reste néanmoins de très bonnes choses pour ce petit film, comme des effets spéciaux plutôt convaincants, et ce même pour aujourd'hui, bien qu'on décèle assez rapidement les artifices. Outre un chat pas du tout crédible (ça sent la marionnette à plein nez), le coup de la tête coupée est plutôt bien géré pour l'époque. A ce titre, Re-Animator a raflé quelques récompenses à divers festivals, pour les meilleurs maquillages et effets spéciaux notamment.

 

Rien à dire non plus sur la réalisation, franchement pas mal pour un budget de 900 000 dollars.

 

Hélas, si Re-Animator est considéré comme un classique à ranger à côté de Braindead, il ne risque pas de faire aussi forte impression aujourd'hui pour des raisons que j'ai du mal à cerner et qui m'ont sérieusement empêché de rentrer dans la confrérie de ceux déclarant avoir affaire à un film culte.

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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 08:00

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/35/60/86/18441573.jpgPeut-être que le terme percutant pour définir Collision est un peu un fort. Mais avouez qu'il était tentant de rester dans le même champ lexical (percutant, collision, crash -qui est aussi le titre du film en VO- ).

 

Collision est un film choral, c'est-à-dire un genre de film mettant en scène plusieurs personnages dont les destins se croisent, sans qu'aucun ne vole la vedette aux autres. Cela présente des avantages certains pour le rythme (on ne s'ennuie que peu) mais ça peut aussi s'avérer risqué (certains personnages demeurent souvent sous-exploités ou inintéressants).

 

L'idée du film est venue à Paul Haggis lorsque ce dernier, en sortant d'un vidéo-club, s'est fait volé sa voiture sous la menace d'une arme à feu. Une fois rentré chez lui, effrayé et encore traumatisé, il changea toutes les serrures. De là, il signa le scénario et la réalisation de Collision, un an après le succès de Million Dollar Baby (dont il est également le scénariste).

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Cette anecdote est même présente dans le film avec le couple improbable formé par deux acteurs dramatiquement sous-estimés (Brendan Fraser et Sandra Bullock) qui, juste après une soirée, se font voler leur flambant 4x4 par deux afro-américains qui, quelques minutes auparavant, s'étonnent des réactions des "blancs" à leur égard.

 

De cette petite histoire est retranscrite l'objectif principal du film : parler "de l'intolérance et de la compassion, de la manière dont nous détestons tous être jugés sans jamais refuser de juger les autres, ce qui est totalement contradictoire" selon les propres mots de Paul Haggis.

 


Le projet était cependant loin d'être gagné, surtout pour ce qui concernait le financement d'une histoire de race et de classe sociale risquant fortement de faire l'objet d'une sévère censure. Heureusement, l'acteur Don Cheadle, intéressé par le scénario, y mit beaucoup du sien (son expérience et ses relations) et devint même producteur du film.

 

Le résultat donna ce que l'on sait, et le long-métrage de Paul Haggis (tourné en 35 jours!) fut même récompensé du Grand Prix au Festival de Deauville en 2005. Une série télévisée vit même le jour avec le regretté Dennis Hopper (résultat plutôt mitigé, d'après ce que j'en ai vu).

 

http://www.dvdseries.net/images/test/9186-edition-1278971731.jpg

Collision brasse de nombreuses thématiques, la première étant la peur de l'autre, sous-tendue par le racisme. Les personnages sont des WASP, des noirs, des asiatiques, des latinos, issus de différentes classes sociales (la haute société, les ouvriers) ayant des préjugés sur tout et n'importe quoi.

 

Seuls les Etats-Unis pouvaient faire un film là-dessus, l'attrait venant surtout du fait qu'il s'agit d'un pays composé essentiellement d'immigrés (seuls les Amérindiens sont de vrais Américains dans le fond) et fortement remué depuis 2001, le tout dans une ambiance proche de celle du Collateral de Michael Man grâce à la ville de Los Angeles, cadre idéal pour renforcer les oppositions (le jour et la nuit, le centre-ville et la banlieue, les entrepôts et les quartiers résidentiels) et aussi les idées reçues souvent fausses, la preuve en est la quasi-totalité des personnages qui se révèlent être ce qu'ils ne sont pas.


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L'exemple le plus flagrant vient des deux flics, interprétés par Matt Dillon et Ryan Philippe. L'un semble raciste,  l'autre idéaliste. Et pourtant, les évènements vont inverser les tendances. Les choses ne semblent pas toujours ce qu'elles apparaissent être, à l'image des Perses pris pour des Arabes, ou du type a priori gentil qui tuera finalement un auto-stoppeur à qui il voulait en premier lieu rendre service.

 

Le film montre aussi des personnages qui sont tellement enfermés dans leurs univers et idées reçues qu'ils n'en sortent que par des moments chocs (des collisions, des crash... le titre du film est-il un hasard?) qui leur font prendre conscience (ou pas) de leurs erreurs qu'ils seront libres de réitérer afin d'alimenter un cercle vicieux qui ne prendra fin que si tout le monde fait un effort et pas seulement quelques-uns. Mais quand? La chanson finale dit "après demain" (After Tomorrow, de Stereophonics).

 

Incompréhension, peur, racisme, individualisme... Collision est un excellent film qui n'a pas volé ses récompenses et traite d'une réalité universelle qui sort bel et bien du cadre américain pour s'inscrire dans d'autres contextes nationaux.

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