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13 août 2010 5 13 /08 /août /2010 20:00

 

http://www.movieposter.com/posters/archive/main/9/A70-4902

Article dédié à Miss Los Angeles : parce qu'on en avait déjà parlé un soir, au téléphone, lors d'une conversation qui dura presque deux passionnantes heures ...

 

L'été, c'est l'occasion de se détendre. C'est les joies de la plage et des endroits climatisés. C'est aussi le moment pour (re)mater des films qui traînent dans votre DVDthèque depuis belle lurette.

 

Cela fait plus de dix ans que le premier Matrix est sorti sur nos écrans. C'est aussi le premier DVD que l'on nous a offert. Devant tout le bien qu'on entend sur ce qui semble être devenu un classique du film de science-fiction, je me devais de me forger une opinion propre. Non pas que je n'avais pas d'opinion auparavant, mais mes arguments pour contre-attaquer les fans dudit métrage étaient, avouons-le, assez faibles et très subjectifs.

 

Après un énième visionnage de Matrix, je me rends compte que je ne pourrai jamais écrire quelque chose d'objectif sur ce film qui fait intervenir trop de références que je ne connais pas. C'est un peu comme mater Scary Movie sans avoir vu Scream et Souviens-toi l'été dernier, ou encore Mars Attacks! sans Independance Day. Difficile d'apprécier un spectacle qui se veut une sorte d'hommage quand on ne connaît pas la cible de cet hommage.

 

Et puis, autre élément purement subjectif : les films de science-fiction m'ont toujours laissé froid. J'étonne encore du monde quand je dis que, en tant que fan de cinéma, Star Wars ne m'a pas plus emballé que ça (le seul attrait que je trouve dans Star Wars est la musique de John Williams qu'il faudra que je pense un jour à acquérir). Par contre, je me sens plus proche du film de super héros (Batman *soupir*).

 

N'empêche que le premier Matrix a quand même de la gueule, même pour quelqu'un qui reste insensible au genre. On peut apprécier cet univers "urbanocturne", cette ambiance très "city", la musique très cuivrée de Don Davis (je suis définitivement un vrai béophile : j'évoque plus souvent la musique d'un film que le film lui-même).

 

Par contre, on peut être agacé par une galerie de personnages aussi stéréotypés. Keanu Reeves (que je n'ai  jamais pu blairer) est monofacial à souhait. Carrie-Anne Moss joue la fille faussement dure à cuire mais amoureuse. Laurence Fishburne parle 70 % du temps pour ne rien dire ("on n'est pas le plus fort quand on le croit mais quand on le sait" => ta gueule! Si tu sais que tu crois, ou que tu crois que tu sais, tu fais comment?! ). Hugo Weaving, de loin le personnage le moins agaçant, a constamment l'air pas content (mais lui, à la rigueur, on l'excuse : il est un programme, donc peu étonnant qu'il soit prévisible vu qu'il est programmé, hahaha!). Je ne cite qu'eux, sinon on n'est pas couchés.

 

http://free-zg.t-com.hr/underworld/filmovi/matrix/Matrix_Neo_realises_1024.jpg

C'est peut-être là aussi tout l'attrait de Matrix. J'ai souvent rabattu l'oreille de mes chers lecteurs sur le fait que si le jeu vidéo aime le cinéma, le contraire n'est que très rarement vrai. Force est d'avouer que, dans Matrix, le cinéma aime le jeu vidéo. Et je m'en suis rendu compte pour la première fois quand j'ai revu le film il y a quelques heures. Mieux vaut tard que jamais. Outre le côté science-fiction et le baratin autour du fait que le monde qu'on croit vrai est faux, et que le vrai monde est maintenant gouverné par les machines (référence explicite à Terminator), Matrix est un jeu vidéo. Le fait que les héros courent sur les murs et évitent les balles en faisant des grands écarts s'explique parce que ce sont des tricheurs qui entrent des cheat codes pour pirater le programme et ne pas respecter les règles du jeu. Un peu comme on a fait le code du "tourner trois fois sur soi-même" dans Tomb Raider pour avoir toutes les armes et trousses de santé.

 

D'ailleurs, pendant qu'on parle des scènes d'action, il est vrai que Matrix a fortement marqué les esprits de ce côté-là en démocratisant la technique du bullet-time (le fameux ralenti où on voit les balles de pistolet passer au ralenti, par exemple). Devenue instantanément culte, la technique fut reprise à outrance dans tous les films qui suivirent, pour le meilleur (Spider-Man) comme pour le pire (Scary Movie, La Tour Montparnasse Finale).

 

Toujours dans cet esprit très videogame, les combats armés et à mains nues sont endiablés et joliment chorégraphiés, même s'il faut avouer que, le temps passant (plus de dix ans), on commence à sentir les ficelles (au sens propre comme au figuré), en témoignent des coups de tête dont on voit clairement qu'ils sont effectués dans le vide (la scène du métro).

Mais avant d'en arriver à ces scènes d'action, point culminant du film, il faut se taper  un truc qui ressemble à plus d'une heure de blabla. Un blabla qui n'est pas des plus inintéressants, il faut le dire, mais qu'on aurait aimé voir écourté de vingt bonnes minutes. En cela, Matrix est plutôt mal rythmé sur ce point puisque, entre une première demie-heure intriguante et mystérieuse, et une dernière demie-heure très mouvementée, on se tape des explications à la pelle. Certaines feront sourire (le fantasme de la femme en rouge, le recyclage), d'autres pas. Le pire étant sûrement atteint avec l'Oracle, car le coup de la Prophétie, de l'Elu et tout le tralala, c'est du vu, du revu et de l'éculé. On peut bien sûr y trouver un intérêt, mais en ce qui me concerne, j'ai baîllé à m'en décrocher la mâchoire en attendant que ça bouge un peu avec les mecs en noir.

L'autre aspect de Matrix, c'est aussi shttp://l.yimg.com/eb/ymv/us/img/hv/photo/movie_pix/warner_brothers/the_matrix/hugo_weaving/matrix3.jpgon côté prétentieux et très premier degré. Les phrases de Morpheus en sont un bel exemple. Ensuite, y a aussi le côté très "on se la pète" avec les vestes en cuir et les lunettes noires. Mais bon, quitte à s'habiller comme on veut dans un monde virtuel, autant se fringuer en icône de la mode. C'est toujours plus classe que les frusques que les personnages arborent dans le monde réel (sans oublier ces fameux trous qu'ils ont partout, en plus des orifices naturels, qui sont un véritable inconvénient esthétique).

Je cherche encore des choses à dire sur Matrix mais je crois que j'ai fait le tour. Après, je le redis : plus que jamais, il s'agit d'un avis très subjectif. Pour ceux qui considèrent vraiment ce film comme un chef-d'oeuvre, je vous renvoie à cette critique fort bien argumentée qui a su repêcher les diverses références utilisées par les réalisateurs.

Ah si! Je l'ai rapidement évoqué plus haut : la musique de Matrix est superbe. Je ne parle pas de la bande-son heavy metal mais de la vraie BO, composée par Don Davis. Rien que la musique d'introduction (en écoute ci-dessous) où apparaît le logo Warner Bros verdâtre me fait vibrer.
RAAAAAAAAH!!! DON DAVIS, I LOVE YOU!!!!

 
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13 août 2010 5 13 /08 /août /2010 09:30

http://www.geektouristique.com/wp-content/uploads/2009/10/pixar-logo.jpgJe viens de tomber sur cet article sur le site Excessif.

 

Tout est dans le titre.

 

La 3-D fausse tout, et si, dans ce qui suit, on se rend compte que Toy Story 3 est le Pixar qui a le plus rapporté au studio, c'est bien sûr la faute grâce aux lunettes 3-D, qui font augmenter le prix (déjà exorbitant) d'un ticket de cinéma de 3-4 €. Je raisonne encore en francs (j'ai une mentalité de vieux) mais ça résonne en mon esprit comme 20 balles supplémentaires. C'est sûr que 3 semble représenter une augmentation moindre que 20, mais le porte-monnaie le ressentira de la même façon, dans tous les cas : il perd du poids.

 

Comme je l'avais lu il y a quelques années sur le site anciennement BashFR (renommé DTC) : avec l'arrivée de l'€uro, tout a augmenté (l'essence, la bouffe, le prix d'un ticket de ciné...). Tout? Non! Un irréductible résiste encore et toujours à l'envahisseur : le salaire.

 

Voici la liste des Pixar et leurs recettes respectives (le budget de chaque film est entre parenthèse).

 

http://images.killermovies.com/i/theincredibles/poster.jpgToy Story 3 : 896 millions de dollars (200 millions)
Le Monde de Nemo : 868 millions de dollars (94 millions)
Là-haut : 731 millions de dollars (175 millions)
Les Indestructibles : 633 millions de dollars (92 millions)
Ratatouille : 620 millions de dollars (150 millions)
Wall-E : 533 millions de dollars (180 millions)
Monstres & Cie : 527 millions de dollars (115 millions)
Toy Story 2 : 485 millions de dollars (90 millions)
Cars : 462 millions de dollars (70 millions)
1001 pattes : 363 millions de dollars (45 millions)
Toy Story : 362 millions de dollars (30 millions).

 

Vous noterez que mes Pixar préférés sont bien placés (4e, 5e et 6e) ;-)

 

Vive Les Indestructibles!

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7 août 2010 6 07 /08 /août /2010 12:30

http://catholickermit.files.wordpress.com/2008/08/080725_the-dark-knight-2008-movie.jpgLa sortie très attendue d'un film et le succès de ce dernier ne permettent pas d'évincer les pires rumeurs qui soient. Bien que The Dark Knight, sorti il y a presque deux ans, a rencontré un succès monstrueux, public comme critique, et est sur le point de devenir un classique des années 2000, les fans en tout poil et les journalistes en tout genre s'emparent de la moindre information apparaissant crédible et la présentent comme quasiment véridique concernant le troisième épisode dont on ne sait tellement rien qu'on l'appelle encore et toujours Batman 3.

 

Si un tel projet prend forme, il ne verra pas le jour dans les salles obscures avant au moins deux ans. Et encore, je pense que ce délai va être rallongé d'une année supplémentaire, la Warner Bros organisant ses plannings de sortie en fonction des divers succès estivaux rencontrés (remember Harry Potter 6 et sa sortie repoussée à huit mois plus tard).

 

Outre le fait que The Dark Knight a épuisé les deux méchants qui pouvaient le plus coller à l'univers réaliste instauré par l'excellent Christopher Nolan (Le Joker et Double-Face, excusez du peu), la question se pose de savoir quel bad guy pourrait être à son tour immortalisé et, plus important encore, sous les traits de quel acteur.

 

Ce choix des méchants et des acteurs incarnant les fameux ennemis de l'homme chauve-souris a toujours fait l'objet d'un casting judicieux. Ainsi, même si le succès n'a pas toujours été au rendez-vous (Batman & Robin avait un bon casting, quoiqu'on en dise), on a pu retrouver parmi les interprètes des acteurs montants (Jim Carrey) ou confirmés (Jack Nicholson).

 

La nouvelle saga signée par Nolan ne déroge pas à la règle (Cillian Murphy, Liam http://images1.fanpop.com/images/photos/1900000/More-Possible-BATMAN-3-Posters-batman-1986289-844-1350.jpgNeeson, Heath Ledger, Aaron Eckhart), et le gros déchaînement vient des fans qui pensent déjà avoir trouvé qui incarnera l'Homme-Mystère, qui serait un des méchants "confirmés pour Batman 3" (information à prendre avec des pincettes : je n'ai lu nulle part que cela était "confirmé").

 

Les rumeurs de casting sont allées loin et sont sans cesse plus folles : Johnny Depp (haha! pas crédible!), David Tennant, Joseph Gordon Levitt (ça  commence à le faire) et même Leonardo Di Caprio (influence Inception powa)... Tous ces acteurs seraient (notez bien le conditionnel) pressentis pour incarner l'Homme-Mystère.

 

Mais ça ne s'arrête pas là car après, on a entendu parler du Pingouin, de Catwoman, de l'Empoisonneuse, de Harley Quinn, de ... Bane (un méchant bien inutile), le tout avec des acteurs dont les têtes colleraient tellement bien au rôle qu'il est évident que Christopher Nolan ne les retiendrait pas (il avait surpris tout le monde en choisissant Heath Ledger pour le rôle du Joker, et jusqu'à preuve du contraire, ça a pas mal réussi).

 

Les fakes ont aussi envahi le Net, en témoigne l'affiche ci-contre, avec David Tennant dans le rôle de l'Homme-Mystère. Comme vous pouvez le constater, le concepteur de cette fausse affiche a fait un joli travail. On a aussi eu droit à d'autres posters mettant en scène Harley Quinn, Catwoman, et j'en passe. Certaines sont plus réussies que d'autres, et laissent même rêveur car témoignent d'un réel talent de la part du créateur (vive Photoshop).

 

Mais pour en revenir au titre de cet article, ce ne sont pas les fans et leurs fakes qui m'énervent, mais bel et bien les journalistes qui sont souvent à l'origine des plus folles rumeurs. Avec ce dossier sur le site Excessif, ça va jaser.

 

Qu'on laisse au temps du temps. Ce Batman 3 est prévu au programme et a la lourde tâche d'égaler, sinon de dépasser The Dark Knight. Sans revenir sur ma sempiternelle rengaine sur les troisièmes épisodes, on peut dire que ce futur opus-là a du pain sur la planche. Inutile de lui foutre une pression supplémentaire avec un casting officiel risquant au premier abord d'être peu motivant.

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5 août 2010 4 05 /08 /août /2010 13:00

http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/8/4/6/5050582506648.jpgIl y a plus de trois ans et demi, j'errai à la Fnac. C'était début décembre. Les promotions de Noël battaient leur plein. Au passage, les périodes novembre/décembre et mai/juillet sont les meilleures pour réaliser des achats à la Fnac sans se ruiner. A part les nouveautés, beaucoup de produits sont en promo, à commencer par les coffrets séries TV (dont le prix passe de 60 € à ... 20 €), et les coffrets thématiques (les sagas, les trilogies, les coffrets dédiés à tel acteur ou réalisateur...).

 

Lors de cette errance, je suis tombé sur un coffret assez intéressant : deux films qui rassemblaient le réalisateur Brian De Palma et l'acteur Al Pacino dans deux films cultes (surtout le premier) que sont Scarface et L'Impasse (Carlito's Way en V.O.). Le prix? 15 €. A 7.50 € les deux DVD neufs, ça vaut à mon avis le coup.

 

Et j'avais déjà eu le plaisir de regarder ces deux films il y a quatre ou cinq ans, bien avant que je les acquiers personnellement.

 

Même si je dois avouer que, ce qui m'avait réellement motivé, c'était le film L'Impasse, que je trouve bien supérieur sur de nombreux points au très surestimé Scarface (beaucoup de longueurs, un Pacino qui se la joue trop...).

 

L'Impasse, c'est un peu un Scarface 2. Et spirituellement, c'est même la suite logique du destin de Tony Montana, même si là, il s'appelle Carlito Brigante (toujours interprété par le grand Al Pacino).

 

Scarface racontait l'ascension et la déchéance. L'Impasse parle de rédemption. Scarface était violent et se passait à Miami. L'Impasse prend le cadre de New York (le Bronx) et apparaît plus calme, plus posé, moins violent et plus romantique, à l'image du héros, vieux gangster fatigué qui ne rêve que d'une vie longue et tranquille, après s'être racheté une conduite. Mais le milieu est rude. On ne sort pas si facilement de cet univers qu'est la Rue, et quand on a des dettes, il faut les payer. Carlito le sait et doit malheureusement, avant de repartir à zéro, se livrer à des actes peu catholiques pour le compte des personnes qui l'ont aidé, notamment son avocat (joué par un Sean Penn méconnaissable).

 

L'Impasse, c'est aussi un finale de quinze minutes monstrueux, qui fit que Quentin Tarantino fut aller revoir le film plusieurs fois juste pour mater cette scène virtuose qu'est celle de la gare. Car oui, Brian De Palma, réalisateur dont je n'ai vu que très peu de films, livre ici, et rien qu'avec cette fin, une des meilleures réalisations qui m'ait été donné de voir. Les longs plans-séquences, cette caméra qui entre et sort du métro, et qui se cache comme Carlito à un angle de mur... Même si on ne voit pas le film en entier, cette scène de la gare doit être vue. Ce n'est pas un choix mais une obligation. Désolé pour le format de la vidéo, je n'ai pas trouvé mieux. Par contre, pour ne pas vous gâcher (totalement) la fin, stoppez la vidéo à 10 minutes et 10 secondes.

 

 

L'Impasse aussi, contrairement à Scarface, est un film qui va mieux vieillir. Car autant le dire tout de suite, Scarface accuse un sérieux coup de vieux, même pour un film de 1983. La faute sûrement à une musique trop attachée à son époque. L'Impasse s'en sort bien mieux de ce côté-là et, bien que réalisé 10 ans plus tard (1993), franchira le cap des années plus facilement (il n'y a déjà pas ce défaut dans la musique, qui se veut ici plus classique, et est signée Patrick Doyle, compositeur que j'affectionne beaucoup).

 

Petit détail également. Si Scarface a beaucoup inspiré le jeu vidéo GTA Vice City, L'Impasse également. Et cela se voit par le personnage de l'avocat véreux (à gauche Ken Rosenberg, à droite David Kleinfeld).

http://img514.imageshack.us/img514/648/jewsre3.jpg

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2 août 2010 1 02 /08 /août /2010 21:00

http://www.filmsfix.com/wp-content/uploads/2010/04/Toy-story-3-poster-Fr.jpg"Ca va être leur fête" proclame l'affiche de Toy Story 3 dont la sortie était annoncée le 14 juillet 2010. Outre ce jeu de mots qui n'aura pas échappé à certains (les affiches de dessins animés en sont pleines), force est d'avouer que ce troisième épisode est bel et bien prétexte à un véritable carnage chez les célèbres jouets.

 

Cela était déjà annoncé dans l'excellent Toy Story 2 : Woody, Buzz et compagnie seront un jour abandonnés par leur propriétaire, le jeune Andy. Ce jour est arrivé dans Toy Story 3 : Andy a 17 ans et il est temps pour lui de quitter la maison et d'aller à l'université vivre de nouvelles expériences qui ne nécessitent nullement un cow-boy et un ranger de l'espace. Mais qu'adviendra-t-il alors de ces derniers?

 

Grande question. Grand suspense. Comment ai-je pu tenir presque trois semaines sans éprouver un terrible manque à l'idée de ne pas être allé voir le dernier Pixar? Car le dessin animé Pixar, c'est une tradition estivale. Un véritable rituel. Souvent le film de l'année, bien qu'en lice avec d'autres chefs-d'oeuvre qui profitent de la saison pour faire un chiffre sensationnel à l'occasion des grandes vacances où les populations de tout âge préfèrent s'enfermer dans les salles obscures climatisées plutôt que de vivre l'enfer des canicules.

 

Et quand il s'agit de s'enfermer avec Toy Story 3, rien de plus plaisant! Moi qui tentais de défendre les troisièmes épisodes des trilogies dans l'article consacré à Retour vers le Futur, nul besoin de dégainer les armes pour la troisième histoire de jouets tant ce petit chef-d'oeuvre s'impose de lui-même. Pixar n'a jusque là jamais donné suite à un autre film que Toy Story. Mais Toy Story ayant été le premier film Pixar, qui plus est succès public et critique, déjà considéré comme un classique de l'animation des années 90, il était normal qu'il soit le premier à connaître un épisode 2, tout aussi super. L'épisode 3 n'était pas particulièrement attendu par moi, mais dire que j'en attendais beaucoup est un pur euphémisme. Comme je le disais lorsque je parlais de Retour vers le Futur, un troisième film a la lourde tâche de passer juste après ses mastodontes de grands frères.

 

Je ne me hasarderai pas à faire un comparatif entre les trois films, vu que ça fait bien longtemps que je n'ai pas vu le 2, et que comparer un épisode 3 à un épisode 1 (que j'ai revu récemment) est parfois trompeur. Mais Toy Story 3, pour une suite, envoie clairement du lourd. Suite logique des deux premiers, il est peut-être le plus émouvant, le pic étant atteint par une scène finale particulièrement dramatique et forte.

 

L'histoire est d'ailleurs très inventive, même si au début on ne sait pas vraiment vers quoi on va nous mener. Mais ça, c'est une coutume de Pixar que de lâcher le spectateur dans un monde où il peut difficilement prévoir les rebondissements qui attendent les héros. Qui aurait dit que le petit vieux de Là-Haut allait rencontrer des chiens parlants? Mieux, l'univers de Toy Story est aussi un reflet de la société actuelle, et le comportement des jouets, bien plus humains que les humains du film eux-mêmes, offre de beaux moments, de savoureux clins d'oeil et des répliques pertinentes. Comme de coutume avec Pixar, on passe du rire aux larmes, sans oublier les frissons, le suspense, l'action voire l'horreur.

 

Divertissement de bout en bout maîtrisé, également du côté technique (chaque année, Pixar s'améliore : l'animation des humains est ahurissante), Toy Story 3 est un spectacle de premier choix dont je dispenserai par contre le visionnage en 3-D (on paye plus cher pour ... quasiment rien de plus).

Autre (petit) regret : une fin peut-être trop attendue. Une autre alternative aurait peut-être donné encore plus de profondeur à la trilogie entière.

 

Bien que je ne le considère pas comme le meilleur Pixar (Les Indestructibles reste indétrônable pour moi), il s'agit tout simplement d'un des meilleurs films de 2010, avec Inception. Un peu comme l'étaient Wall-E et The Dark Knight en 2008.

 

Vivement l'été prochain!

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2 août 2010 1 02 /08 /août /2010 12:00

http://www.pur-cafe.com/blog/wp-content/retour-vers-le-futur.jpeg

 

Dans le paysage cinématographique actuel, on n'a pas d'équivalent de Retour vers le Futur (BTTF, ou Back To The Future en VO), à savoir ce cocktail explosif d'humour et de fantastique. Les films traitant du voyage dans le temps sont souvent trop sérieux et préfèrent se consacrer aux risques qu'engendrerait une telle technologie si elle était découverte, le tout sans humour et en abordant le ton post-apocalyptique.

 

BTTF aborde le même thème mais avec un enthousiasme non dissimulée, des rebondissements improbables, des personnages caricaturaux à souhait (le gringalet, le savant fou, la grosse brute, la nunuche) et surtout un superbe thème musical héroïque et entraînant signé Alan Silvestri (la musique a un rôle prépondérant dans toute la trilogie parce qu'elle s'apparente un peu à celle qu'on entend lors des vieux cartoons avec ses cuivres et percussions brusques).

 

http://medias.fluctuat.net/films-posters/2/9/2947/retour-vers-le-futur-2/affiche-1.jpgL'idée de BTTF est venue aux deux scénaristes (Robert Zemeckis et Bob Gale, surnommés "les deux Bob") lorsqu'ils se sont demandés s'ils s'entendraient bien avec leurs parents s'ils les avaient rencontrés lorsqu'ils avaient tous 17 ans. Là est le fil rouge du premier épisode, le plus léger, plus calme et plus posé de la trilogie puisque le héros principal, Marty McFly, se retrouve en 1955 et empêche par mégarde la rencontre entre ses deux parents, alors adolescents, sa mère jetant alors son dévolu sur lui (complexe d'Oedipe inversé?).

 

Ajoutez à cela l'ambiance des années 50, les clins d'oeil à l'avenir (Ronald Reagan président? Quelle blague!) et les improbables rebondissements (jamais un plan ne se passe comme prévu), et on obtient un divertissement ultime qui donnera lieu à deux suites, toutes aussi fructueuses et fidèles à l'idée d'origine.

 

Car une chose qu'on peut dire en regardant la trilogie dans son ensemble, sans aborder les préférences de chacun relatives à tel ou tel épisode, c'est qu'elle est hyper bien construite, très cohérente et quasi sans faute (exceptons les erreurs de montage ou les anachronismes qui se comptent sur les doigts de quatre mains mais qui n'altèrent en rien le plaisir éprouvé lors du visionnage).

 

http://filmsdefred.unblog.fr/files/2009/04/retourverslefutur2.jpgRetour vers le Futur 2 est de loin l'épisode considéré comme le meilleur des trois, et à raison : rythme effréné, rebondissements nombreux, pas moins de trois époques différentes (2015, 1985 alternatif, 1955), les situations cocasses s'enchaînent sans temps mort... On ne s'ennuie pas une seule seconde et on s'étonne que le film soit déjà fini alors qu'on n'a pas l'impression qu'il ait réellement commencé. L'épisode 2 est aussi le plus paradoxal puisqu'il est celui qui a été tourné le plus à la va-vite selon les dires des créateurs de la série, tandis que l'épisode 3, qui a été confectionné avec plus de temps, apparaît comme le vilain petit canard de la trilogie pour l'ensemble des spectateurs (ce qui est souvent le cas des épisodes 3, cf. Jurassic Park 3 et Le Parrain 3).

 

Pour autant, les épisodes 3 sont parfois loin d'être de mauvais films. Ils ont hélas la tâche principale de passer après deux excellents premiers épisodes, challenge rarement gagné. Retour vers le Futur 3 est donc assez décevant car il passe après le frénétique épisode 2 sans en restituer la folie. Car ce troisième épisode apparaît plus dans la lignée du tout premier, à savoir une seule époque et un problème avec la machine à voyager dans le temps (la mythique DeLorean), ce qui force les héros à trouver un autre moyen pour rentrer, ce qui donnera lieu au final le plus impressionnant de toute la trilogie : la scène de la locomotive.


http://medias.fluctuat.net/films-posters/5/9/5923/retour-vers-le-futur-3/affiche-1.jpgTechniquement aussi, l'épisode 3 est aussi un des plus réussis, car la reconstitution de l'époque 1885 est superbe, et comme j'avais déjà pu le lire ailleurs (désolé si je ne me rappelle plus de la source), l'opus est tout aussi drôle que les précédents, car en ligne directe avec le premier opus (comme par exemple Marty qui prend un nom hyper connu en 1985 : Pierre Cardin/Calvin Klein dans le 1, Clint Eastwood dans le 3).


Retour vers le Futur 3 apparaît donc comme tout aussi essentiel que les deux autres car il participe au même titre que ses deux grands frères à la cohérence de la saga qui paraîtrait bien déséquilibrée sans lui, les thèmes abordés dans l'ensemble des trois films se complétant parfaitement (les parents de Marty, la génération Tannen et la love story de Doc Brown)

 

En cela, Retour vers le futur est une trilogie qui mérite d'être vue plus que toutes les autres (rarement une série de trois films n'aura été aussi bien construite), même si elle a tendance à prendre un sacré coup de vieux (plus de vingt ans). Et surtout, il faut espérer qu'avec la mode des quatrièmes épisodes (Indiana Jones, Die Hard, Rambo), un Retour vers le futur 4 ne verra jamais le jour.

 


 
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1 août 2010 7 01 /08 /août /2010 20:00

http://cena54.unblog.fr/files/2008/01/onmarchetousalinstinct.bmpVoici un article qui n'en est pas vraiment un. Mais promis, d'ici quelques jours, je vais tenter de reprendre un rythme effréné et quotidien afin que vous ayez de quoi lire le soir lors de vos errances sur Internet!

 

Aujourd'hui, j'aimerais parler d'un livre que j'ai eu le plaisir de lire il y a plusieurs années, alors que j'étais encore au lycée : Les Lois de l'Attraction (LLA), de Bret Easton Ellis, écrivain controversé surtout connu pour être l'auteur de American Psycho (que j'ai également lu plus jeune).

 

Inutile de vous cacher que, dès qu'un livre se vend bien, il est maintenant de tradition de l'adapter en film le plus rapidement possible. Des fois, ça marche bien. Des fois, ce n'est pas le cas. Je ne m'étendrai pas sur une liste d'exemples mais je ne cite que Twilight et Da Vinci Code pour donner le ton.

 

Concernant LLA (dont j'ai récemment commencé une seconde lecture du bouquin), l'histoire se déroule dans un campus où une bande de jeunes passent plus de temps à se shooter et à s'envoyer en l'air qu'à penser à leurs études. On suit donc le quotidien de trois d'entre eux (Sean, Paul et Lauren), sachant que Paul veut se taper Sean qui veut se taper Lauren qui aimerait rester fidèle à Victor (qui est parti en Europe).

 

Vu comme ça, c'est digne du pire des soap pour ados. Seulement voilà, ici, c'est plutôt trash.

 

Et vu que je n'ai pas le courage, le temps et l'envie de faire un conglomérat de deux critiques sur le film avec lesquelles je suis entièrement d'accord, je vais faire un copier-coller de ces dernières ici.

 

Avant toute chose, voici quand même mon avis personnel sur le film (que j'ai pu comparer au livre) : l'adaptation est fidèle et réussie. Bien sûr, tout n'est pas entièrement fidèle et certains éléments varient selon le support (Lauren est vierge dans le film mais pas dans le livre, etc), mais quand on voit le film, il est clairement une réussite. Anti-teen-movie par excellence, LLA est un très bon film, un peu trash, mais respectant l'esprit du bouquin juste ce qu'il faut. Les histoires croisées entre les trois personnages principaux ne sont pas sans rappeler Pulp Fiction (d'ailleurs, le réalisateur de LLA, Roger Avary, est un collaborateur de Quentin Tarantino, et on sent nettement l'influence), la BO est sympathique, le casting à contre-emploi est un régal (l'acteur de Dawson en connard, Jessica Biel en chaudasse shootée)...

 

Non, vraiment, LLA mérite d'être vu, éventuellement d'être lu si on excuse une traduction hasardeuse.

 

Et pour rester dans le thème de Bret Easton Ellis, évitez l'adaptation cinématographique de American Psycho, véritable déception (malgré la présence de Christan Bale au casting).

 

Bande-annonce de LLA ici.

 

Extrait d'une des meilleures scènes du film ici.

 
Et voici les deux fameuses critiques dont je parlais, l'une est d'un ancien blogueur dont j'avais déjà parlé (Merovingien02), et l'autre sur le site krinein (qui est rigolote puisque rédigée dans le style d'écriture de Bret Easton Ellis justement).

 

 

Au passage, petite dédicace à l'amie qui a acheté le DVD sur Lyon et ne l'a toujours pas maté : qu'est-ce que t'attends??!

 

 


 

MEROVINIEN02

 

On avait franchement de quoi s'inquiéter d'un projet comme les Lois de l'Attraction. Non pas que la perspective de voir l'adaptation du livre culte de Bret Easton Elis ne nous faisait pas envie (si vous n'avez pas lu le livre, bougez-vous le cul !!!). Mais après l'adaptation très tiède d'American Psycho, on en venait à croire que le style Ellis était définitivement trop radical pour être porté à l'écran sans être trahis et férocement édulcoré. Si en plus de ça on se fie au casting plein de stars de la télé teenage, on pouvait craindre une énième campus movie dans la lignée des tristes American Pie.


Sauf que. Derrière la caméra, on retrouve Roger Avary, pas franchement habitué au formatage après son premier film Killing Zoe et une participation à l'écriture de Pulp Fiction. Rien que pour ça, les Lois de l'Attraction balaye d'un revers de la main les préjugés les plus coriaces. En apparence, un film pour ados décérébrés avec tous ses clichés et ses gags gras. Au final, l'anti-American Pie : méchant, sans concession. Le cul n'est plus seulement prétexte à des blagues potaches finalement inoffensives. Derrière le salace pointe un véritable portrait dramatique de la jeunesse sans repères affectifs. « Personne ne connaît personne » nous martèle-t-on. Ce sentiment de solitude, Ellis le représentait par sa profusion de personnage (une vingtaine) parlant en voix-off uniquement et n'ayant que des échanges superficiels avec les autres. Le roman commençait au beau milieu d'une phrase et s'achevait avant un point. On passait d'un personnage à l'autre sans lien logique, renforçant leur éloignement, leur désarroi. Cloisonnés dans leurs tourments et leurs pulsions autodestructrices, ses héros renvoyaient à une critique de l'Amérique débauchée, celle qui se cache derrière le vernis du bien pensant.
Ce mode d'écriture nerveux et sec (certaines phrases n'ont pas de sujet), Avary le retranscrit parfaitement à l'écran en se focalisant sur 3 personnages principaux autour desquels gravitent quelques autres figures. La narration est éclatée, se contentant de scénettes à l'utilités discutables mais formant à un patchwork cohérent dans une certaines idée de la progression dramaturgique menant à la fameuse soirée finale (qui débute le film). Enfin, la voix-off va occuper une place prépondérante, soulignant les différences entre les êtres. Ainsi, alors que Paul nous confie ses fantasmes en regardant amoureusement Sean, les pensées de celui-ci souligne qu'il n'est non seulement pas intéressé mais qu'en plus, il pense complètement à autre chose.


Toujours isolés (il n'y a quasiment aucune interaction entre les 3 héros alors qu'on censé être dans un triangle amoureux), les personnages mènent leurs petites vie sans se soucier de celle des autres. Le sentiment de peine qui habite chacun d'eux trouvera sa plus terrible expression lors d'une séquence de suicide brutale d'une inconnue avant que le spectateur ne s'aperçoive que cette inconnue était présente plusieurs fois à l'écran depuis le début du film sans qu'on ne la remarque. Radical. Et terriblement bien mis en scène, avec un plan fixe sur le visage de la jeune fille vacillant peu à peu tandis que la musique résonne comme un écho lointain. On ne soupçonnait pas chez Avary une telle maîtrise de la réalisation. Se rangeant dans la catégorie des mises en images modernes et le bon versant MTV (dans la veine de Requiem for a Dream entre autre), Avary jongle avec les diverses possibilités d'After Effect pour renforcer ses idées. Pour montrer que Sean et Lauren n'ont rien à voir l'un avec l'autre, il balance un spleen screen où l'on suit chacun à leur réveil, jusqu'à leur rencontre dans un couloir où là encore, leur face à face se fait sur les deux moitiés de l'écran. Quand Paul fantasme sur Sean, l'écran se divisera également pour montrer la vérité et le rêve (une masturbation frénétique contre une partie de jambes en l'air passionnée) Les destins de ces 3 figures adolescentes seront malgré tout liés dans une séquence d'introduction de 15 minutes où l'on accompagne chacun vers son drame personnel, avant que l'on ne reparte en arrière par un défilement d'images à rebours reprenant à un moment précis d'une fête. On n'est pas prêt non plus d'oublier le voyage en Europe, grand moment d'hystérie visuelle et cynique où toute la superficialité de Victor est révélée. Un looping du cerveau intégral nous laissant aussi sonné et vide qu'après une bonne cuite. En ne s'articulant qu'autour de succession de soirée étudiante, en laissant de côté toute la vie étudiante et en n'évoquant que de très très loin les liens familiaux des personnages paumés, Avary prouve qu'il a saisis toute la substance du livre d'Ellis sur le nihilisme des adolescents.


Mieux, il profite de la présence d'un casting de star du petit écran pour massacrer les images auxquelles ils sopnt cantonnés. Avec en tête un James Van der Beek vampirisé qui piétine joyeusement son image aimable de Dawson ainsi que Jessica Biel qui s'affranchit de la bigote série 7 à la maison en devenant la plus grosse salope de la fac. Un cliché réduit à néant. Les fans de série bien pensante et gentil ainsi que de comédies pour d'jeunes risquent de faire une attaque. Car ce qui prêtait à rire dans un Road Trip ou un American Pie devient ici un véritable drame. La jeune vierge qui se fait dépucelée se fait carrément violer face caméra avant de se faire vomir dessus, souillée au plus profond d'elle-même. Le beau gosse de la fac est un dealer sans avenir et le film se clôt sur sa voix-off, avant qu'il ne termine sa phrase, comme s'il n'avait ni avenir où encore que le cauchemar de ces personnages ne prendrait jamais fin. Cinglant, grinçant. On rit beaucoup. Mais on rit jaune. Hypnotique, le film bénéficie qui plus est d'une bande originale merveilleuse, passant sans complexe des rythmes endiablés de Toromandy à un bout de Serge Gainsbourg, du George Michael ou encore une résurrection de Donovan. Démentiel et fun.
Au bout du compte, les Lois de l'Attraction est un film sur des sujets extrêmement positif et romantique (la quête d'amitié et d'amour) mais aux réponses négatives, de part le nature même de ses protagonistes incapables de se prendre en charge, autant qu'il ne se remettent jamais en question. Ils ne pleureront même pas sur leur sort. Il faudra un flocon de neige tombant sur la joue de Sean pour donner la sensation qu'il pleure. Une larme artificielle, comme les vie artificielles et superficiels de ces pantins égarés. Choc pour la lectrice de OK Podium qui aura bien du mal à accepter cette orientation sans concessions d'un film aux apparences si futiles et rigolotes (l'excellente affiche représente des peluches en train de forniquer dans les positions les plus célèbres du Kama Sutra).


Féroce, brillamment réalisé et maîtrisé, le film parvient à nous faire ressentir le vide affectif des héros, et donc à aller au-delà du choc trash qui l'aurait réduit dans sa portée. Ses jeunes qui baisent et se droguent pour oublier leur malaise n'en sont que plus « vrais » et le film s'impose sans problème comme le meilleur teen movie qu'on ait pu voir.


NOTE : 6/6

 


Bret Eas­ton Ellis

... et tu vois : c'est déjà re­par­ti pour un tour ! Pauvre so­cié­té amé­ri­caine : à peine a-​t-​elle mis le doigt sur une af­faire qu'elle l'ex­ploi­te­ra au maxi­mum. Et oui : ca­pi­ta­lisme cela s'ap­pelle ! J'ai ga­lé­ré pour en ar­ri­ver là où je suis, j'ai écrit des livres, j'ai clai­re­ment mon­tré mon dé­goût pour ce petit monde mes­quin qui m'en­toure : les riches, les gol­den boys, en bref : les maîtres du monde ! Petit étu­diant, j'ai en­chaî­né les suc­cès tout en dé­frayant les chro­niques lit­té­raires. 21 ans ! 21 ans, tu te rends compte et mon pre­mier livre, Moins que zéro est déjà consi­dé­ré comme un chef-​d'oeuvre. J'ai ré­ci­di­vé avec Les lois de l'at­trac­tion, j'étais en­core plus violent et je me suis at­ta­qué au mi­lieu des riches uni­ver­si­taires qui passent leur temps à se dro­guer et à s'en­voyer en l'air. Le pu­blic en veut tou­jours plus, tu le sais, alors for­cé­ment j'ai mis le pa­quet avec Ame­ri­can Psy­cho, et là j'ai été au­tant adoré que dé­tes­té ! Je t'ai ra­con­té com­ment des as­so­cia­tions de fé­mi­nistes amé­ri­caines m'ont me­na­cé de mort, on se croi­rait en pleine pa­ra­noïa genre Sal­man Ru­sh­die ! Bon, après je me suis un peu calmé, j'ai lais­sé les choses se tas­ser, et puis le fait que mes livres soient plus ache­tés que brû­lés prouvent que quelque part ma place était ici. Je vou­lais faire un roman énorme, un truc com­plè­te­ment dingue et bien violent, mais en at­ten­dant j'ai pu­blié quelques nou­velles dans un re­cueil, Zom­bies, mais les fans sa­vaient. Ils sa­vaient que j'al­lais ré­ci­di­ver, je me de­vais de ne pas les dé­ce­voir, alors j'ai écrit Gla­mo­ra­ma, je peux te dire qu'ils en ont eu pour leur ar­gent : cette fois, c'était au mi­lieu de la mode et de la nuit d'en prendre pour son grade.
Com­ment ? Ah ouais, le ca­pi­ta­lisme ! Tu sais qu'à Hol­ly­wood, ils aiment bien amas­ser des mil­lions sur des scé­na­rios adap­tés de best-​sel­lers, le pro­blème c'est qu'ils donnent la réa­li­sa­tion à n'im­porte quel fils-​à-​pa­pa-​réa­li­sa­teur, et le film est au mieux très moyen... En 1987, on adapte Moins que zéro, quelle ca­tas­trophe ! En 2000, c'est Ame­ri­can Psy­cho qui passe sur la planche à billet : quelle dé­cep­tion ! Et main­te­nant, c'est au tour de : Les lois de l'at­trac­tion, je me suis dit : "ja­mais deux sans trois", j'avais in­croya­ble­ment tort ! Je te jure, Roger a vrai­ment fait un bou­lot de dingue, sur­tout pour...

Roger Avary

... comme cela, par pur ha­sard ! Je ne te cache pas que pour un pre­mier film, Killing Zoe a été plu­tôt bien re­mar­qué ! Oui il était violent, mais on vit dans une so­cié­té vio­lente, et c'est une cri­tique ! Les mé­chants ne sont pas for­cé­ment les plus mau­vais ! D'ailleurs peu de monde l'a com­pris. Alors j'ai pris une pause, j'ai ré­flé­chi, et j'ai écrit le scé­na­rio de Pulp Fic­tion avec Quen­tin, une sa­crée bonne idée. J'aime bien les his­toires où les per­sonnes se croisent, où les in­ter­ac­tions se mul­ti­plient. Mais le ci­né­ma est trop plat pour en rendre compte : on suit tou­jours un héros d'une si­tua­tion ini­tiale à une si­tua­tion fi­nale avec au mi­lieu un élé­ment per­tur­ba­teur, c'est d'un cli­ché ! Je veux sor­tir de ce cir­cuit, et Pulp Fic­tion à ce ni­veau m'a pas mal réus­si. J'ai lu pas mal de livres de Bret, et fran­che­ment, Les lois de l'at­trac­tion colle bien à ce style : des mo­no­logues de dif­fé­rents per­son­nages se ren­con­trant, sans début, sans fin, sans cli­max, mais bour­ré d'in­ter­ac­tions ! J'ai bossé dur, crois-​moi, j'ai ré­écrit le scé­na­rio et je me suis au­to-​pro­duit en grande par­tie. Le ré­sul­tat vaut le coup non ? Mais non je ne dis pas cela pour me faire mous­ser, si je dé­nonce les riches étu­diants mé­ga­los, ce n'est pas pour me ran­ger de leur côté ! Ah d'ac­cord, tu ne l'as pas vu ? Com­ment ? Te ré­su­mer l'his­toire ? Vau­drait mieux que tu de­mandes à la per­sonne qui a monté le film, Sha­ron. Ce que je fais main­te­nant ? Et bien fi­gure-​toi que...

Sha­ron Marie Rut­ter

... vrai­ment trop com­plexe ! Tu sais, ça me fait plai­sir que tu viennes me voir. Pour­quoi ? On va faire un petit test. Tu es prêt ? Cite-​moi cinq réa­li­sa­teurs connus ? Oui je sais, c'est fa­cile ! Bon, cite-​moi cinq ac­teurs et cinq ac­trices connus ? Très simple en effet... Allez, cite-​moi cinq mon­teurs connus ? Aïe, tu vois, tu n'es même pas ca­pable d'en citer un seul ! Pour­tant le mon­teur, bien que peu mé­dia­ti­sé, est une pièce maî­tresse dans la réa­li­sa­tion du film. C'est nous qui don­nons un sens à l'his­toire, l'es­sence même du film, c'est nous ! For­cé­ment j'étais en­chan­tée quand Roger m'a pro­po­sé le pro­jet, et puis, tra­vailler avec un beau gars comme lui, ça ne se re­fuse pas ! Mais oui je ri­gole ! Le film ? Tout se passe dans la pres­ti­gieuse uni­ver­si­té de Cam­den, ré­ser­vée aux riches étu­diant de ce pays. C'était sans comp­ter que ces chers étu­diants passent leur temps à se dro­guer, à for­ni­quer et se prendre la tête plu­tôt que de tra­vailler. Com­ment ça tu vois pas l'in­té­rêt ? Enfin ima­gine la cri­tique pam­phlé­taire ! Les élites sont des monstres, des ados com­plè­te­ments barges ! Tu sais quoi ? Sean Ba­te­man est joué par James Van Der Beek, tu sais, le mec de la série Daw­son ! Et bien Sean est un gars qui...

Sean Ba­te­man

... car je suis un tom­beur ! Je suis beau et elles sont toutes à mes pieds, pas une ne me ré­siste. Y a qu'à les voir pas­ser, je les snobe et elles rou­coulent. J'en ai plein le dos des cours, la fac, c'est bon pour se faire des filles, dea­ler un peu de temps en temps et sur­tout faire des soi­rées, de vé­ri­tables or­gies pan­ta­grue­lesques. J'ai cou­ché avec tel­le­ment de filles que je ne me sou­viens plus avec qui, tant de vi­sages et tant de corps que je n'en vois plus la fin. De­puis peu, je suis amou­reux, ouais, vrai­ment amou­reux ! Mais non je l'ai pas en­core sau­tée, j'at­tends "la fête de la baise" ! De­puis peu, un homo me tourne au­tour, cela en de­vient même aga­çant ! Son nom ? Paul, Paul Den­ton. Ah ! Le nom de la fille que j'aime ! Ex­cuse-​moi : c'est Lau­ren Hynde : Rock'n'Roll. Tu sais ce qu'on ra­conte ? Qu'elle se­rait en­core vierge ! Tu te rends compte, à cet âge-​là, et à Cam­den ! Par contre, elle est chaude, tu ver­rais les lettres qu'elle me dé­pose se­crè­te­ment, j'en re­viens pas ! Oh ! Si tu voyais son su­perbe...

Lau­ren Hynde

... for­cé­ment pas de cette ma­nière ! Non, je n'irai pas à "la fête de la baise", cette sor­dide soi­rée où tout le monde couche avec tout le monde, je tiens à me pré­ser­ver. Pour m'en dé­goû­ter, je re­garde des pho­tos de ma­la­dies vé­né­riennes, jusqu'à pré­sent ça marche ! Je suis un peu per­tur­bée en ce mo­ment, j'es­saye de ne pas pa­raître trop "out", d'un autre côté je suis en­core res­tée aux drogues douces... J'ai l'im­pres­sion que Sean me tourne au­tour, mais je le vois sou­vent fri­co­ter avec Paul. Sean en se­rait-​il ? Par­don ? Pour qui je me pré­serve ? Pour mon petit ami, Vic­tor, il est en voyage en Eu­rope en ce mo­ment, j'ai hâte qu'il rentre si tu sa­vais ! Bon, on y va à cette fête ? Sean pense que je lui dé­pose des lettres, pour­tant je n'ai pas le sou­ve­nir d'avoir...

Paul Den­ton

... et le tout posé sur un beau petit cul. Cueillir Sean se­rait culti­ver le pa­ra­dis. Je suis sûr qu'il en est, ça se voit, en plus il ne re­fuse pas mes in­vi­ta­tions. Je compte bien ser­rer son corps mus­clé contre le mien, avant de par­tir chez ma mère ce week-​end. Je suis ja­loux, je le soup­çonne de vou­loir se rendre à "la fête de la baise" et de par­tir avec le ou la pre­mière venue. Je crois que j'en suis amou­reux, il est tel­le­ment beau, vif, sculp­té. Si seule­ment je pou­vais concré­ti­ser : la plu­part des hommes que je ren­contre ne sont pas du même bord, c'est aga­çant, c'est an­gois­sant de sa­voir que je peux perdre Sean, à cause d'une fille comme Lau­ren ou comme celle qui lui laisse des lettres déses­pé­rées. Les hommes et les femmes semblent être ti­raillés par des lois phy­siques et chi­miques qui les dé­passent : les lois de l'at­trac­tion. Cela me rap­pelle qu'un jour...

Sha­ron Marie Rut­ter

... très spé­ciaux. Mais le scé­na­rio reste clas­sique tu vois ? Le but c'est les in­ter­ac­tions ! Alors c'est là que mon art est entré en jeu. J'ai d'abord monté des scènes à l'en­vers. Pour t'ex­pli­quer, on suit un per­son­nage dans une soi­rée, puis à la fin de la scène, la ca­me­ra suit un autre per­son­nage, mais la scène se dé­roule à l'en­vers ! La scène re­com­mence à l'en­droit, plus tôt mais avec quel­qu'un d'autre, et ainsi de suite ! Ce n'est pas tout, il y a pas mal d'ef­fets en ac­cé­lé­ré, un peu comme dans Requiem for a dream. Sans par­ler du split-​screen pour suivre l'ac­tion de deux per­sonnes en même temps ! Là où j'ai fait très fort, c'est concer­nant Vic­tor. Son voyage en Eu­rope est ré­su­mé en cinq mi­nutes, avec des plans de moins de deux se­condes, sans comp­ter sa nar­ra­tion sans cou­pure ! Mais le film ne se perd pas dans les ef­fets de mon­tage, bien au contraire car ils tra­duisent par­fai­te­ment les si­tua­tions ! Oui, je le dis sans m'en ca­cher : ce film est MON chef-​d'oeuvre ! Après ? Oh j'ai fait le mon­tage de 8 Mile, mais per­sonne n'a re­te­nu mon nom une fois de plus ! Au fait, tu sais ce qu'a dit Roger à pro­pos de...

Roger Avary

... sa­cré­ment fun ! Je sais bien que l'on me com­pare à Michel Gondry et à son Human Na­ture, je sais bien qu'on me com­pare à Aro­nof­sky et à son Requiem for a dream mais fran­che­ment, ces films n'ont rien à voir ! De toute façon, ce film est une tranche de vie, pas le compte-​ren­du d'une soi­rée ou une des­cente aux en­fers ! Il com­mence et ter­mine en plein mi­lieu de phrases, le spec­ta­teur est l'oreille in­dis­crète des mo­no­logues et des conver­sa­tions ! Je pense tout de même à sé­rieu­se­ment...

Bret Eas­ton Ellis

... frais n'est-​ce pas ? En tout cas, je suis très sa­tis­fait, ce film est une adap­ta­tion fi­dèle de mon texte tout en étant libre au ni­veau des images, Roger et Sha­ron ont fait un bou­lot for­mi­dable ! Le mot de la fin ? Fi­na­le­ment, Hol­ly­wood peut réa­li­ser des "an­ti-​teen-​mo­vie" cri­tiques, tout en res­pec­tant mon oeuvre, et je ne m'en porte pas plus mal ! La pro­chaine fois, pense juste à...

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27 juillet 2010 2 27 /07 /juillet /2010 22:07

Ah, la série B... Il y en a des bonnes et des moins bonnes. Mais quand elles sont bonnes, qu'est-ce que je rigole!

 

Cette année, la série B à aller voir sera sûrement Piranha 3-D, de Alexandre Aja (réalisateur de Haute Tension et du remake de La colline a des yeux).

 

L'affiche en dit long et n'est pas sans évoquer le célèbre Jaws. Tant mieux, les films d'horreur à la mer, c'est tellement fun! Surtout l'été! Mais ça ne le sera pas pour nous, malchanceux petits Français que nous sommes vu que le film en question sort chez nous le ... 1er septembre. Alors certes, l'été ne sera pas encore fini à cette date mais avouons qu'il règnera plus une atmosphère de rentrée que de Spring Break. Dommage.

 

J'irai quand même le voir si j'ai le temps. Ca a l'air bien con, bien bon, mal fait (les effets numériques pour les créatures sont franchement laids), et en plus, ça se vante d'utiliser la 3-D comme il faut.

 

Alors, j'ai peut-être l'esprit de contradiction mais ça me donne quand même foutrement envie!

 

http://s.excessif.com/mmdia/i/36/9/affiche-piranha-3d-5345369jrulw.jpg?v=1

 

 


 
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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 13:38

Moi qui pensais reprendre un rythme d'écriture effréné (j'ai plein de brouillons manuscrits d'articles à écrire), me voilà poursuivi par le temps, la flemme et le temps (oui, je sais, je l'ai déjà dit mais les heures, les jours et les semaines filent à une de ces vitesses : déjà fin juillet!).

 

J'ai parlé il y a quelques jours des trois films que je devais à tout prix voir durant le mois. Mercredi soir, j'en ai vu un. Hier soir, j'en ai vu un autre.

 

http://www.cinema-france.com/Webmasters/Images/5580film20100421_193751_0_big.jpgMercredi soir, je suis allé voir Tamara Drewe en VOST. Forcément, un petit film comme ça ne reste pas longtemps à l'affiche quand on voit les blockbusters qui arrivent très bientôt. Je ne fus donc pas surpris d'aller au cinéma plus réputé pour diffuser des films d'auteurs, vu que les Pathé et autres UGC ne diffusaient déjà plus, dans ma ville, le dernier long-métrage de Stephen Frears.

 

Tamara Drewe, c'est indéniablement un film britannique. En VO, ça s'en sent d'autant plus avec le parler des acteurs et leurs répliques. Mais si on n'aime pas trop ce côté outre-Manche, mieux vaut se retenir de visionner cette comédie de moeurs un tantinet longuette à mon sens mais très plaisante. A réserver peut-être plus aux parents et grands-parents qu'aux ados : je devais être le plus jeune de la salle...

 

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/72/34/14/19461079.jpg

L'autre film que je suis allé voir hier, c'est ... Inception, le dernier film en date d'un réalisateur qui nous prouve une nouvelle fois qu'il est LE cinéaste du moment, et qu'il n'a pas fini de nous en faire baver. Je parle bien évidemment de Christopher Nolan qui s'impose comme un pondeur de films cultes et de chef-d'oeuvres. Il a peut-être peu de films à son actif mais tous sont reconnus, avec à la première place du podium le dantesque The Dark Knight (TDK).

 

Après visionnage, Inception ne dépasse pas TDK, mais il se hisse assurément sur une des places du podium des meilleurs films de M. Nolan. Malgré une certaine longueur (plus de deux heures), l'histoire est passionnante et on ne s'ennuie que très très peu (je me suis embêté durant la scène montagnarde qui faisait un peu too much à mon goût).

 

Le monde des rêves est merveilleusement exploité. Au diable l'explication rationnelle sur la méthode pour entrer dans les subconscients (qui ne viendra jamais), puisque cela fait partie du tour de passe-passe de ce magicien qu'est Nolan. On ne retiendra qu'un aspect faisant fortement penser à Matrix (monde réel, monde imaginaire, loi de la physique bafouée, gardiens hostile du monde imaginaire -agents pour Matrix, projections pour Inception-), le côté geek en moins. Et ce n'est pas plus mal, car ça rend le spectacle plus accessible et moins ciblé.

 

L'autre qualité, c'est la touche typiquement "Nolan" du film, à savoir cette manière très ample de filmer les univers urbains, manière qui avait su mettre en valeur une Gotham City somptueusement contemporaine. Le côté technique est donc très proche de TDK : cela se voit pour les poursuites en voiture notamment, et aussi pour des scènes de bastons aériennes à mi-chemin entre Spider-Man et Matrix (l'élégance et la grâce en plus).

 

A noter aussi un casting toujours aussi impressionnant (une marque de fabrique de Nolan) qui rassemble pas moins que Leonardo Di Caprio, Ellen Page, Marion Cotillard et Michael Caine (pour ne citer que les plus connus).

Petit amusement de ma part devant un acteur qui m'a intrigué de par sa ressemble avec Joseph Gordon-Levitt qui a de faux airs du regretté Heath Ledger (peut-être sera-t-il le Joker de Batman 3? ou peut-être ferais-je mieux de me la fermer avant d'être à l'origine d'une rumeur). Je vous laisse quand même juge sur la ressemblance entre les deux acteurs que je ne suis apparemment pas le seul à avoir remarqué.

 

http://www.khurak.net/wp-content/uploads/2009/11/Joseph-Gordon-Levitt.jpg

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10 juillet 2010 6 10 /07 /juillet /2010 11:46

Comme je le disais dans le billet précédent, l'été est l'occasion pour aller au cinéma. Avec Noël, c'est sûrement la période la plus prisée par les blockbusters. Et l'avantage du ciné, c'est aussi que c'est climatisé. Et on ne crache pas dessus quand on voit les températures actuelles. L'inconvénient, c'est bien sûr le prix du ticket qui, hors tarif réduit, est tout simplement exorbitant. Heureusement, je bénéficie encore de tarifs réduits permettant de m'adonner à cette activité culturelle.


Hier soir, je suis allé voir Splice, dont je parle ici.


Quels seront les prochains films?

Je me rends alors compte qu'il suffit que j'aille une fois au cinéma pour que, d'un coup, j'y aille au moins une à deux toutes les semaines pendant un mois ou deux. Pourtant, j'ai pu durant presque toute l'année scolaire éviter d'aller dans une salle obscure (autres obligations, films peu intéressants, emploi du temps chargé, fatigue).


L'été, à part la plage, le dodo et le job, est plus propice à mes sorties ciné.


Voici un bref aperçu des films que je compte bien aller voir, sauf catastrophe naturelle.


http://charlesnoyon.files.wordpress.com/2010/04/toy-story-3.jpgPremier du classement : Toy Story 3.

L'été, c'est aussi la sortie annuelle du dernier Pixar, les maîtres incontestés de l'animation qui nous livrent chaque année des films sans cesse meilleurs. Bien au-dessus de tout ce qui se fait à côté (Shrek et autres), les dessins animés Pixar sont de petits bijoux d'inventivité parlant à tous les publics, exposant un monde toujours plus original et/ou des personnages extrêmement attachants, le tout à l'aide d'une animation perpétuellement en quête de perfection. Je ne cite que Ratatouille, Wall-E, Les Indestructibles et Là-Haut pour illustrer mes propos (les Pixar que je préfère), mais c'est sans compter Toy Story, ainsi que sa suite qui, pour une fois, est supérieure à l'originale. Toy Story 3 est donc très attendu et sa sortie équivaut à une mini-fête nationale (tiens, en plus, il sort le 14 juillet). Futur film culte sur lequel il a été dit sur le site Excessif qu'il est "drôle et émouvant, nostalgique et mélancolique, à la hauteur des espérances", nul doute qu'on peut se fier à cette critique (jai beaucoup de chose à reprocher à ce site mais il ne s'est jamais trompé concernant un Pixar). Il faudrait être fou pour passer à côté de ce qui s'annonce être un des meilleurs films de l'année. Rendez-vous à partir du 14 juillet 2010 dans les salles obscures donc! (et c'est là qu'on aurait bien aimé que la Fête du Cinéma se prolonge).



http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/72/34/14/19212726.jpgEnsuite, l'autre film incontournable de cet été, c'est sûrement Inception, de Christopher Nolan. Ce jeune réalisateur a su faire ses preuves. Il a peut-être peu de films à son actif mais ils sont tous extrêmement bien côtés. Et pour en avoir vu la plupart, je peux vous dire que c'est justifié : Insomnia, Memento, Le Prestige... Mais plus que tout, M. Nolan est le type qui a redonné vie à l'homme chauve-souris grâce à l'excellent Batman Begins et au chef-d'oeuvre qu'est The Dark Knight. Excessif annonce "Un classique instantané comparable à Blade Runner en son temps. La version blockbuster de Memento et peut-être le meilleur Nolan". Bien sûr, c'est à prendre avec des pincettes. Il n'empêche que Nolan ne cesse de s'améliorer donc il est fort probable que ce film là soit un de ses meilleurs si ce n'est son meilleur. Il sort le 21 juillet (arg! encore une dizaine de jours!), et la bande-annonce donne plus qu'envie. Vite, vite! Que le 21 juillet arrive rapidement!




http://images.allocine.fr/r_160_214/b_1_cfd7e1/medias/nmedia/18/77/71/05/19463867.jpgEnfin, dernier film qui me tente bien, c'est Tamara Drewe. Bon, ok, j'avoue que l'affiche aide un peu. Mais au vu de la bande-annonce (qui a pu en déconcerter plus d'un), ça semble être une bonne comédie anglaise. Et personnellement, j'adore les comédies anglaises. Elles ont ce petit quelque chose de raffiné que les comédies américaines n'ont pas : le côté british (c'est tellement évident). Et je confesse que l'actrice principale est à croquer (Gemma Aterton... *soupir*). Outre cela, c'est aussi l'adaptation d'un roman graphique. Mais je ne développerai pas plus sur ce point. Tout ça pour dire que ça a quand même l'air bien sympa, et aussi parce que Stephen Frears est un nom que je retrouve souvent dans les comédies britanniques et qu'il doit être un bon réalisateur (ou du moins célèbre) pour que l'affiche mette en gros le fait que le film est de lui.

 

Je redoute maintenant juste une chose au cinéma. Pour être allé voir Splice hier soir, qui est relativement un petit film, j'ai dû me taper presque 30 minutes de pub environ. Sachant que la plupart des films précédemment cités sont attendus impatiemment par les cinéphiles, je crains que ce temps soit presque doublé lors de la projection... Résultat des courses : je pense qu'on peut se pointer dans une salle de cinéma bien 20 à 30 minutes après le début de l'horaire de la séance, sans avoir raté une seconde du film, avec toutes ces pubs et bandes-annonces interminables, longues et répétitives pour la plupart.

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