Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 août 2010 5 06 /08 /août /2010 19:00

http://img.over-blog.com/500x682/3/13/94/68/dvd/heroess3-1.jpgLe 8 décembre 2009 sortait la saison 3 de Heroes en DVD. Sortie discrète d'ailleurs. Je me rappelle encore quand je suis tombé sur le coffret lors d'une promenade à la Fnac de Lyon, à la sortie des cours et que je me suis dit "tiens, elle est déjà sortie, cette saison 3?".

 

Ce qui m'a vraiment surpris, c'est l'absence de promotion tout autour. Alors que la saison 4 fait l'objet d'une publicité discrète pour sa sortie en DVD en septembre, je ne me rappelle rien de tel pour la saison 3 qui, à mon sens, mérite quand même le détour.

 

Bon, en décembre 2009, le prix de lancement était monstrueux : 60 €. Avec l'étiquette "encore inédit à la télévision en France". Pas étonnant. On devrait interdire à TF1 de diffuser les séries fantastiques, quand on voit le traitement qu'elle leur réserve. Qu'elle retourne donc à Grey's Anatomy, aux Experts et à Dr House. Heroes est une série fantastique qui avait sa place sur la chaîne M6 (ou du moins W9). Pas sur TF1.

 

D'ailleurs, pendant que je vous tiens, la saison 1 est actuellement rediffusée tous les jeudi soir à partir de 22h sur la chaîne France 4. Bon, il est un peu tard pour s'y mettre (hier, on en était vers l'épisode 18, soit quasiment la fin de la saison), mais si France 4 diffuse l'intégrale, ça sera l'occasion pour ceux qui ne sont arrêtés à la première fournée de découvrir la très très moyenne saison 2 et la plus que correcte saison 3. Eventuellement la saison 4 (très moyenne elle aussi).

 

Cette saison 3, je l'ai commandée sur Internet mardi soir sur Amazon. 25 €. Sans frais de livraison. Prix raisonnable, DVD de qualité selon les différents sites spécialisés dans les test DVD de série TV (images superbe, son également, bonus sympas), et j'avais déjà suivi ladite saison en streaming, donc je savais à quoi m'attendre.

 

La saison 3 (je crois l'avoir déjà dit sur l'article que j'avais précédemment écrit sur la saison 1) tente de rattraper les erreurs de la saison 2, et parvient à instaurer un climax bien différent. Pour une fois, je suis d'accord avec la jaquette du coffret (que j'ai reçu ce matin) : cette saison est plus sombre et plus violente. Elle est aussi plus compliquée. Vous me direz, la saison 1 était déjà pas simple à suivre. Pour la saison 3, il faut sérieusement s'accrocher. Mais le jeu en vaut la chandelle pour peu qu'on se concentre un minimum.

 

Le must de la saison 3, c'est surtout sa deuxième partie. Comme toujours, les débuts de saison sont quelque peu chaotiques, et le rythme est souvent en dent de scie. Mais, dans mes souvenirs, passée l'introduction de cette saison 3, le tout s'enchaîne à vitesse grand V, et on ne décroche plus.

 

Pour mon grand plus plaisir, je vais me replonger dans cette saison 3, avec le matériel qu'elle mérite. Les DVD sont de qualité, j'ai un bel écran TV. Ca rendra bien. Ca me changera de mater en streaming.

 

 

Partager cet article
Repost0
2 août 2010 1 02 /08 /août /2010 18:00

Une petite vidéo extraite de l'épisode 11 de la saison 6 de Scrubs, qui fait plus best of des moments les plus sympas des cinq premières saisons que réellement un épisode complet. JD le dira d'ailleurs dans les premières minutes de l'épisode en question : les scénaristes n'ont plus d'idées donc ils font un épisode flash-back.

 

Moments judicieusement choisis, chansons utilisées franchement funs... Un épisode qui n'en est pas vraiment un mais qui permet de faire un sympathique bilan sur les moments phares de cette série culte.

 

 

Partager cet article
Repost0
29 juillet 2010 4 29 /07 /juillet /2010 23:00

 

http://watchscrubsepisodes.net/wp-content/uploads/2009/12/scrubs-wallpaper-1.jpg

 

Il était une fois un type du nom de Bill Lawrence. Le monsieur créa une sitcom avec pour personnage principal l'adjoint du maire de New York qui, gaffeur comme il est, avait bien besoin d'un bras droit pour le seconder. Cette sitcom, c'était Spin City, dont j'ai maté quelques épisodes il y a de cela plusieurs années quand la série était diffusée vers 18h-19h sur Canal +. L'intérêt de cette série, c'était aussi le plaisir de retrouver l'acteur interprétant le rôle principal (l'adjoint du maire, donc), qui n'est autre que Michael J. Fox, l'inoubliable Marty McFly de la génialissime trilogie Retour vers le Futur. Mais ce dernier, étant atteint de la maladie de Parkinson, dut quitter les plateaux et laissa sa place à Charlie Sheen. La série ne perdit en rien de sa saveur mais force est d'avouer que, les deux personnages étant radicalement différents, le plaisir n'était pas le même, même si le remplaçant s'avérait être un très bon personnage.

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/65/21/29/18837650.jpg

Bill Lawrence, c'est aussi le type qui, un soir, alors qu'il était au resto avec des amis médecins (dont un prénommé J.D.), imagina sûrement l"une des meilleures séries TV des années 2000 : Scrubs. L'idée est venue à M. Lawrence d'y raconter les déboires de jeunes internes en médecine en s'inspirant des souvenirs de ses convives.

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/35/64/50/18452756.jpgScrubs est avant tout une série comique, mais pas dans la veine de Spin City qui, d'un point de vue technique, était très classique, et utilisait le format assez éculé des plateaux multi-caméras et des rires du public en fond sonore. Non, Scrubs sera tourné sous une autre forme. Pas question d'adopter le type de réalisation qui fit dire à Claude Chabrol que la télé est devenue tellement bête aujourd'hui qu'elle vous dit quand il faut rire et quand il ne faut pas.

 

Nous sommes en 2001. Les séries comiques tournées sous une autre forme que celle classique qui vient être énoncée sont rares. Mais il y eut un précédent en 2000, avec la cultissime série Malcolm (en VO Malcolm In The Middle). En cela, Scrubs est fortement inspiré de Malcolm. Mais là où Malcolm s'enlisera au cours de ses 7 saisons dans un humour de plus en plus déshumanisé, Scrubs ne cessera de mettre en avant le côté humain de ses personnages, et ce pendant bien plus longtemps que Malcolm. Car Scrubs, c'est pas moins de huit saisons de pur bonheur (ou presque, car la saison 8 est très moyenne, et je ne compte même pas la 9 qui fait trop spin-off).

 

Mais comment une série dans ce genre-là a pu durer plus de huit ans? Bill Lawrence l'a reconnu lui-même : Scrubs n'a jamais eu beaucoup d'audience. Mais ce peu d'audience a permis au show de subsister pendant un certain temps, car le noyau dur de fans était fidèle. Et au vu de la qualité globale de la série, c'est normal. Mais encore faut-il, pour apprécier le spectacle, être déjà tombé dessus, car, comme de coutume en France, les bonnes séries subissent un "traitement inhumain et dégradant" (art.3 CEDH?) quand il s'agit de les diffuser sur une chaîne gratuite. Je ne cite que la diffusion tardive de 24h chrono ou encore celle très mal calculée de Heroes.


En France, à moins d'être abonné à TPS Star ou Paris Première, il fallait mater Scrubs le vendredi soir, sur M6, autour de minuit. Un horaire pas très pratique, et je ne comprends pas pourquoi M6 n'a jamais osé une diffusion un peu plus tôt. Même Sex & The City passait avant (sigh!).

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/35/64/50/18826353.jpg

Heureusement, le bouche-à-oreille, le streaming et le téléchargement ont aidé à faire connaître un peu plus Scrubs dans notre pays qui aime tant (hum!) les séries américaines. Le prix des coffrets DVD est aussi très attractif pour peu qu'on soit là au bon moment (entre 15 et 25 € la saison, je vous garantis que vous ne vous faites pas anarquer).

Moi-même, j'ai les six premières saisons en DVD (ça le fait dans la DVDthèque!), je ne me lasse pas de les regarder, et dès que je peux, j'essaye de convertir mes amis et connaissances. Les retours que j'ai eus ont été à 98 % très positifs, et je ne parle même pas de ceux qui étaient fans bien avant moi.

 

Et cela n'a pas été que des fans de la première heure, car Scrubs compte à son actif neuf saisons. Bien sûr, ce nombre élevé n'est pas gage de qualité (Malcolm a peut-être duré 7 ans mais ce n'était pas toujours du bon). Or, dans le cas de la série de Bill Lawrence, on peut dire que oui. Oui pour la simple et bonne raison que la série a su se renouveler en améliorant ses qualités et en minimisant ses défauts. Si les deux premières saisons sont très axées sur le côté humain et réaliste du monde hospitalier sans pour autant délaisser un humour ravageur (servi pour l'essentiel par l'imaginaire du personnage principal), les saisons suivantes inversent la tendance au risque de verser dans la lourdeur, mais en conservant toujours ce côté humain qui permet à l'envahissant aspect comique de retourner sa veste quand interviennent des scénettes propres à humidifier les yeux les plus secs.

 

Scrubs a beau être une série comique, elle brasse de nombreux thèmes propres à la médecine bien sûr, mais aussi à l'amour, l'amitié, la peur de grandir, etc. Difficile de ne pas reconnaître une situation déjà personnellement vécue, que cela soit la perte d'un être cher, la déception ou la honte causée par un parent, la crainte de vieillir seul, le très fort désir de devenir un vrai professionnel... Les scénaristes nous font passer du rire aux larmes avec aisance le temps de 20 minutes par épisode.

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/65/35/87/18859584.jpg

Scrubs, c'est à voir et à revoir. Divertissement ultime, intelligent, hilarant, et qui sait se durcir quand il faut, c'est pour moi (et sûrement comme pour beaucoup d'autres) la meilleure série des années 2000, bien au-dessus de Malcolm qui, dès la saison 3, a complètement déshumanisé ses héros et ne les a pas fait évoluer d'un iota.

Partager cet article
Repost0
20 juillet 2010 2 20 /07 /juillet /2010 08:00

http://recits2series.unblog.fr/files/2008/10/gossipgirl.jpgTriple Arg!! Moi qui pensais en avoir fini avec Gossip Girl dès la fin de la saison 1, voilà que je me suis surpris à commencer la saison 2. Honte à moi!


Premières impressions? Ben Gossip Girl, c'est définitivement Newport Beach à New York, tant et si bien que si on pouvait excuser la saison 1 qui en repompait tous les personnages et intrigues pour trouver ses marques, dans la saison 2, c'est impardonnable et redondant. Le grand manitou qui meurt, l'enfant illégitime, le choix des universités prestigieuses et des magouilles pour y entrer...


Autant les premiers épisodes annonçaient quelque chose de nouveau (bien que très conventionnel), autant la suite retombe dans le remake de The O.C. A la rigueur, le personnage dont j'ai beaucoup apprécié l'évolution, c'est la petite Jenny : son stage, son job, ses cours, ses rencontres, ses relations... Enfin quelque chose de neuf à se mettre sous la dent! A part ça, on s'ennuie ferme. Les tentatives pour faire évoluer les personnages rencontrent quant à elles des succès relatifs : quelques personnages avancent bien (Dan, Jenny, Nate) tandis que d'autres stagnent (Blair, Serena) ou font semblant d'avancer pour finalement stagner à leur tour (Chuck).


Au moins, si on a aimé la saison 1, on n'est pas déçu par cette saison 2 qui est de qualité similaire. Il n'y a que si vous avez déjà maté The O.C. que vous trouverez ça hyper redondant (vu que la saison 2 de Gossip Girl condense les principales intrigues des saisons 2 et 3 de The O.C.).


La saison 3 annonce enfin du neuf vu que les personnages principaux sont maintenant à l'université. Là, difficile de repomper sur The O.C. vu que même elle n'avait pas développé cet univers (ou très peu lors de la saison 4 pour Summer Roberts).

Partager cet article
Repost0
5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 21:00

http://www.kweb.be/images/stories/Movie_posters/heroes_poster.jpgCe qui suit est un avis que j'avais rédigé il y a quelques années (il y a deux ans si je me trompe pas) suite à ma première vision de Heroes. S'il y a certaines choses avec lesquelles je ne suis plus vraiment d'accord, force est d'avouer (et ce non pas dans l'intention de me jeter des fleurs) que ce que j'avais écrit reste valable.

Il faut aussi dire qu'à ce moment-là, j'avais été très sévère avec la saison 1. Les saisons qui suivirent m'ont permis de fortement relativiser (surtout la 2 et la 4).


Voici le "fameux" écrit :


Aux quatres coins du monde, des personnes normales se découvrent des capacités extraordinaires. Au Japon, Hiro Nakamura pense pouvoir voyager dans le temps et l'espace tandis qu'à New York, Nathan Petrelli, jeune infirmier altruiste, tente de voler. C'est sans compter Nikki Sanders, strip-teaseuse sur Internet au Nevada, qui se découvre un double maléfique et Claire Bennet, pom-pom girl au Texas, qui peut se régénérer après avoir fait subir les pires tortures à son corps...

Le cinéma nous le démontre déjà depuis quelques années maintenant : les progrès accomplis en terme d'effets spéciaux permettent de donner vie et corps aux cases de bande dessinée que jamais nous n'aurions imaginées à l'écran. Batman, Spider-Man, Superman pour ne citer que les plus connus, un grand nombre y est déjà passé.


Au niveau des séries télévisées, la tendance n'a pas réellement suivi même si l'on pourra noter quelques exceptions avec entres autres la série culte des années 90 Lois & Clark : les nouvelles aventures de Superman ainsi que la bluette fantastique pour adolescents Smallville.


L'année 2006 voit cependant un nouveau phénomèe héroïque apparaître sur les écrans. Un épisode pilote au budget conséquent, une promo qui va de pair, la série Heroes connaît un succès phénoménal au pays où les superhéros font quasiment partie de la mythologie. Créé par Tim Kring, à qui l'on doit entre autres une énième série policière (Preuve à l'appui), Heroes raconte les conséquences de la découverte de superpouvoirs chez des personnes tout à fait normales. Histoire de garder un minimum de suspense, il ne sera ici dévoilé aucune information capitale sur le déroulement des épisodes qui puissent gâcher le plaisir de la surprise.


Le concept de Heroes est, quand on le regarde, peu nouveau en soi. La première chose que l'on note d'office quand on a une culture syndicale dans le domaine des superhéros est qu'il n'y a a priori peu de différences avec X-Men pour ne pas dire aucune. Cependant, là où X-Men se consacre essentiellement au domaine fantastique et à l'éternel affrontement du bien et du mal (comme tout héros qui se respecte), la série va plutôt s'attarder sur les conséquences que l'apparition des pouvoirs va engendrer dans la vie de personnes tout à fait normale, le tout en brassant le genre et en prenant son temps.


Ainsi, l'épisode pilote se présente comme une introduction assez longue qui dépeint les principaux personnages et leurs milieux respectifs. A la manière des films Spider-Man de Sam Raimi, c'est ici le côté humain des "héros" qui est au centre de l'histoire, chaque personnage représentant à sa manière un genre particulier. Car sous ses allures de comic-live, Heroes se présente plus comme une vitrine des différents genres que l'on peut rencontrer dans une série TV.


Chaque personnage représente donc un genre. Le plus évident est le Japonais Hiro Nakamura qui ne manquera pas de faire penser, par sa naïveté et ses réactions, aux mangas. En évoquant le cas de Nikki Sanders et son fils Micah, on se rapproche plus du drame sur la famille déchirée. La pom-pom girl Claire Bennet rappellera plus les séries pour adolescents dans le genre Smallville. Enfin, le flic Matt Parkman, comme sa profession le laissait prévoir, sert l'aspect investigation de l'ensemble. Encore que ce ne sont là que les plus évidents car les personnages sont très nombreux et que les scénaristes prennent absolument tout leur temps pour nous présenter le moindre déboire de chaque personnage. Tant et si bien qu'il est à la fois difficile de cerner la direction que l'on prend car les intrigues ne sont pas dès le début reliées et que certaines sont mêmes complètement à part du système jusqu'à la fin de cette saison 1.


L'intrigue principale est en soit simpliste mais on ne peut qu'admirer à quel point elle est brodée pour nous la faire apparaître plus compliquée. Chaque personnage a son rôle à jouer, l'univers est riche, les rebondissements nombreux. Mais il ne s'agit là que de la surface. Car malgré tout le bien que vous pouvez entendre sur Heroes, la série est loin d'être parfaite même si certains aspects la font considérablement sortir du lot.


Il faut cependant savoir que la série, pour être pleinement appréciée, doit être visionnée dans son intégralité (du moins en ce qui concerne la saison 1). A la manière de 24h Chrono, en loupant un épisode, de nombreux détails pourraient vous échapper par la suite et contrairement à la plupart des séries (un épisode = une histoire), tout mais absolument tout est relié, un peu comme un film d'une vingtaine d'heures. En bref, si vous avez tenté de suivre la série lors de sa diffusion sur TF1 en été 2007, il est normal que vous n'ayez pas apprécié le spectacle (cherchez l'erreur dans ces termes : diffusion estivale le samedi soir à 20h50).


Un point positif à signaler tant qu'on est dans la comparaison avec le cinéma est l'aspect technique de la série (des effets visuels conventionnels mis cependant en valeur par une réalisation millimétrée du plus bel effet). Visuellement, c'est très réussi et même la bande son contribue à cette ambiance mystérieuse (même si l'espèce de soupir que l'on entend à chaque fois peut s'avérer assez redondant).


Du point de vue du casting il n'y a pas à se plaindre. La plupart des comédiens ont déjà été vus au moins une fois quelque part (Adrian Pasdar est un habitué des séries TV) et chacun reste convaincant dans son rôle. On notera un guest-star de l'acteur Malcolm McDowell à la fin de la saison (Orange Mécanique).


Autant de raisons qui expliquent le succès de Heroes outre-atlantique malgré un flop retentissant en France (merci TF1). Cependant, la série peut se targuer de pas mal de points négatifs. A savoir un trop grand nombre de personnages (difficile de s'attacher à eux) évoluant chacun dans son coin de manière assez arbitraire. Encore que l'on a le mérite de ne pas perdre le fil de l'intrigue mais de nombreuses scènes ralentissent considérablement le rythme quand elles ne sont tout simplement pas inutiles.


Car il faut le savoir, et c'est l'un des principaux de Heroes, le rythme est lent. Très lent. Trop lent même. Certains épisodes sortent du lot (ce sont généralement ceux qui se consacrent essentiellement à un personnage ou à une période particulière) mais globalement, tout évolue de manière assez lente et l'impression d'assister un peu toujours aux mêmes choses est lassante. Seulement, les dernières minutes de chaque épisode arrivent à faire monter un tel suspense que l'attente du prochain épisode se fait parfois insoutenable (la comparaison avec 24h Chrono est encore de mise). Mais le principal défaut demeure : la série aborde des thèmes classiques dans un genre qui n'y est pas prédestiné de manière assez lourde. Pour faire simple, les pouvoirs des personnages passent souvent à la trappe au profit de problèmes plus "normaux" et autant dire que Heroes ne plaira pas à ceux qui attendent de l'action car les épisodes se révèlent assez avares de ce côté-là.


Dans un autre domaine, Heroes pêche aussi par des erreurs et des ellipses grossières dans le scénario et de nombreuses questions demeurent sans réponse non pas pour entretenir le mystère mais parce que les scénaristes eux-mêmes ne savent pas comment y répondre.


Enfin, on passera volontairement sur le dernier épisode de la première saison qui, en vue de ce qui a bouillonné pendant vingt épisodes, aurait pu être un peu plus mouvementé.


Heroes est parfois surnommé par certains comme "la meilleure série jamais faite". Un peu prétentieux certes pour ne pas dire tout simplement faux. La série aborde juste les superhéros d'une manière radicalement différente que ce dont on a l'habitude. Le feuilleton reste plaisant à regarder malgré ses longueurs et ses personnages trop nombreux mais il ne vaut peut-être pas le flan qu'on fait tout autour. Du correct voire du bon mais ça n'ira pas plus loin.


Enfin, coup de gueule contre TF1 qui aurait sûrement fait plus d'audience en diffusant la série à un autre horaire que les samedis soirs de août et juillet. Rien de mieux pour plomber une série à succès. Merci encore à TF1 (qui nous fait le coup chaque année pour 24h Chrono avec une diffusion à une heure du mat') et aussi à M6 (pour la désastreuse programmation de Scrubs).

Partager cet article
Repost0
29 juin 2010 2 29 /06 /juin /2010 00:00

http://i82.photobucket.com/albums/j270/i5star/Gossip%20Girl/gossip-girl-preview.jpgArg! La jeune fille de 14 ans qui sommeille en moi n'a pas pu résister à l'appel des Feux de l'Amour version ado! En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, je me suis tapé les 18 épisodes de Gossip Girl, soit la saison 1 toute entière.

 

Honteux? Un peu. Ai-je aimé? Moyennement avec le recul. Pour autant, je n'ai pas détesté, et il faut avouer que ce genre de série fait qu'on est rapidement accroc, même si on sent venir de loin la plupart des rebondissements et qu'on espère que les scénaristes sauront nous surprendre (cela est peu souvent le cas d'ailleurs).

 

Bref. Saison 1 bouclée. Verdict? Le créateur Josh Schwartz (dont j'avais déjà parlé ici) n'a pas vraiment été créatif sur ce coup-là. Il refait Newport Beach... à New York. Le soleil et les palmiers cèdent donc la place aux gratte-ciels et aux hôtels branchés. C'est bien là le seul changement car, à part ça, tout (absolument tout) est recyclé de Newport Beach : le gosse issu des milieux modestes projeté dans le monde des riches, la fille populaire sur laquelle tout le monde craque, les magouilles des parents, le pur gosse de riche dépravé, la petite soeur avide de pouvoir... La parenté entre les deux séries est tellement flagrante qu'il est inutile de s'attarder sur ce point. Tous les personnages de Gossip Girl ont leur équivalent à Newport Beach, la seule chose qui diffère étant peut-être les relations entre eux, un peu comme si Josh Schwartz avait élaboré deux jeux de cartes (intrigues et personnages) et les avaient ordonnancé différemment pour qu'on ne sente pas trop l'impression de Newport Beach réchauffé. Et qu'on ne me sorte pas l'excuse comme quoi la série Gossip Girl est l'adaptation d'une saga littéraire éponyme puisque les similitudes sont trop nombreuses pour que cela soit à une simple coincidence. Et les arcs narratifs vont aussi en ce sens : le test de grossesse, l'amie d'enfance des bas quartiers, l'ancienne love story entre les parents de deux personnages principaux, le mariage pour l'argent, l'évasion d'un centre de soins, un père poursuivi en justice pour détournement de fonds, etc.

 

La grosse déception revient aussi au personnage de Gossip Girl en lui-même. Que son identité ne soit pas révélée dès la saison 1, soit. Mais que personne ne cherche à savoir qui c'est, ça me paraît gros. Au moins, dans How I Met Your Mother, les scénaristes ont su jouer avec les nerfs des spectateurs en usant d'indices et de fausses pistes concernant l'identité de la mère. Là : rien. Fort dommage. J'espère que les saisons suivantes se rattraperont mieux sur ce point.


Après, il faut bel et bien prendre Gossip Girl pour ce que c'est : un feuilleton, et qui plus est un feuilleton ciblé ado. Outre la fameuse Gossip Girl bien sous-exploitée et le recyclage à peine déguisé de Newport Beach, le spectacle reste sympathique et distrayant. Que demande le peuple?

Partager cet article
Repost0
24 juin 2010 4 24 /06 /juin /2010 21:41

http://gossipgirlinfo.com/wp-content/uploads/2008/07/gossip-girl-season-2-promo-pic.jpgJosh Schwartz est un type a priori sympa. Si son nom ne vous dit rien, c'est normal. Après tout, qui s'intéresse aux gens qui créent les séries? A part moi, pas grand monde. Sur ce point, j'ai une mémoire d'éléphant. Il me suffit de lire un simple nom à un générique pour ne pas l'oublier de sitôt.


Josh Schwartz est donc un créateur de séries TV. Lesquelles, allez-vous sûrement me demander. Il m'en vient trois à l'esprit :

- Newport Beach (The O.C.)

- Chuck

- Gossip Girl


J'ai suivi The O.C. dans son intégralité. J'y reviendrai plus tard, mais pour un bref aperçu du genre, je dirai que c'est une série pour ado, avec des jeunes de 17 ans joués par des acteurs de 30 piges la plupart du temps, qui vivent dans un endroit paradisiaque (la ville de Newport). Néanmoins, si cela paraît extrêmement cliché et cucul, j'avais trouvé que le feuilleton se démarquait par quelques personnages bien sentis, complètement décalés (Seth et Sandy Cohen), qui m'avaient à eux seuls donné l'envie de suivre les aventures de cette bande de personnages beaux et riches qui n'ont finalement pour défaut que d'être humains.


Chuck, c'est un autre registre. Je n'ai pour le moment que mater l'épisode pilote, et pour donner un bref avis, bien que cela fut agréable, je n'ai pas eu la soudaine envie de connaître la suite dans l'immédiat. Le plus drôle est juste de voir que le personnage de Chuck est une copie carbone du Seth Cohen dans un univers plus adulte, mâtiné de comédie d'espionnage.


Quant à Gossip Girl, c'est de la série pour ados pure. Le premier épisode (le seul que j'ai visionné pour l'instant) a clairement dit tout ce qu'il y a à dire sur les personnages. Et avec l'expérience que j'ai des séries TV de ce genre, on peut sentir venir de loin les péripéties. Pour le moment, je n'ai pas encore été percuté par la touche Seth/Sandy Cohen de Gossip Girl. Peut-être suis-je passé à côté? Peut-être n'y en a-t-il pas (et ça serait fort dommage)?


Après tout, Josh Schwartz l'a lui-même avoué lors d'une interview sur The O.C. : il s'est inspiré de lui-même pour le personnage de Seth Cohen, personnage qu'on retrouve dans Chuck. Y a pas de raison qu'on le retrouve pas dans Gossip Girl. Ca doit être la touche "schwartzienne" (j'ai failli écrire Schwartzkopf... à bas la pub!).


Pour revenir sur Gossip Girl, sans doute est-ce mon côté féminin, mais j'ai envie de voir la suite. Je n'ai pas honte de le dire (si, un peu quand même) : j'ai toujours été friand des séries pour ados (n'en suis-je pas encore un, la vingtaine passée?). Les personnages (déjà bien nombreux pour un pilote) sont plutôt sympathiques (quoique dessinés à la truelle), et comme je le disais plus haut, je pense avoir déjà planifié la totalité de l'intrigue de la première saison de la série (qui en compte trois, actuellement).


Et puis, beaucoup de gens me parlent de cette série et m'ont confessé la suivre. Je ne serai pas le seul. Par contre, je pense peut-être être le seul mec. Si j'ai confirmation que des garçons de ma connaissance ont suivi tout Newport Beach (dont un que j'ai initié, je lui passe au passage le bonjour), la chose est moins certaine pour Gossip Girl. Pour le moment, 100 % de ces gens m'en ayant parlé sont ... des filles. Mon côté féminin devient trop puissant, je crois.

Partager cet article
Repost0
22 juin 2010 2 22 /06 /juin /2010 15:15

http://g-ecx.images-amazon.com/images/G/08/ciu/2b/52/1318017b42a0d5abbbe40210.L.jpg

Ceux qui ont lu l'article sur mes récents achats effectués à la Fnac lors des promotions auront noté que j'ai acquis le coffret de la saison 1 de Heroes.


Aujourd'hui, la série est arrêtée. La nouvelle est tombée il y a quelques semaines : après quatre saisons, le feuilleton de Tim Kring prend fin. Une nouvelle qui a pu attrister les uns et contenter les autres. Il est vrai que la saison 4 était très très moyenne (doux euphémisme), les personnages tournaient en rond et l'intrigue principale était bien pauvre par rapport à celle de la saison 1 (définitivement la meilleure : la mieux construite, la mieux réalisée).


Lors de sa première diffusion aux Etats-Unis, la série a connu un succès fou. En France, le destin n'a pas été le même. Il faut dire que Heroes prend comme source les comics et tout ce qui s'ensuit (superhéros, superpouvoirs, supervilains). Si le cinéma s'est dès la fin des années 70 rapidement emparé de cette culture (les films Batman, Superman, Spider-Man) et que le succès n'a jamais été démenti, les tentatives à la télévision ont été frileuses. Heroes est donc la première série du genre "superhéroïque" à être autant encensée. On n'a pas tari d'éloges au tout début de ce feuilleton : réalisation cinématographique, personnages attachants, ambiance unique, identité musicale forte...


http://stevetom.com/heroes_logo.jpgEn France, on n'est plutôt passé à côté. La faute majoritairement à TF1 qui ne sait pas diffuser les séries. En témoigne le triste exemple de l'excellente série 24 heures chrono, diffusée à des horaires indécents (une heure du matin).

Initialement, TF1 avait programmé la saison 1 de Heroes pour septembre 2007, la rentrée scolaire étant une bonne période pour fidéliser le public. Pour des raisons inconnues (ou pour éviter un téléchargement massif, mais cela aurait été mettre un pansement sur une jambe de bois), la diffusion a finalement été avancée à l'été 2007, plus exactement le samedi soir à 20h50, avec trois épisodes par semaine. Une grosse erreur stratégique. Même moi, qui n'ai pas le tempérament fêtard, j'ai peu eu l'occasion de me retrouver devant la télé à cet horaire si prisé par les étudiants (surtout ceux qui bossent en semaine).


Audiences catastrophiques. Version française qui ne plaît pas. Générique "francisé" comme le fut celui de Prison Break (comparaison : générique français contre générique américain ; n'hésitez pas à dire celui que vous avez préféré dans les commentaires). Gros plantage. Fans mécontents. Série surestimée pour certains, trop lente pour d'autres...


L'été 2008, TF1 réitère l'exploit en diffusant la saison 2 (bien inférieure à la première, au passage) au même horaire, mais à partir de ... 23h (qui a dit foutage de gueule?).

La saison 3 n'a toujours pas été diffusée sur les chaînes gratuites, et ne le sera sûrement jamais. Ne parlons même pas de la saison 4.


Pour ce qui est de ce que je pense de cette série, j'étais chez moi lors de la diffusion du premier épisode sur TF1 (ben quoi? je sors pas tous les soirs non plus). J'ai trouvé ça long et chiant. Trop de personnages. Rythme mou.


Je n'ai pas suivi le reste. Je me suis rapidement rendu compte que Heroes, à l'image de 24 heures chrono, est une série dont il faut suivre l'intégralité des épisodes pour comprendre l'histoire. Il ne s'agit pas d'histoires indépendantes, mais plutôt d'une grosse intrigue s'étalant sur 23 épisodes de 40 minutes. Un peu comme si on matait un film qui durait plus de quinze heures.


Quelques mois plus tard, on m'a prêté la saison 1 en entier. On m'avait dit qu'il fallait tout suivre pour comprendre, et plusieurs personnes de mon entourage m'avaient vanté la qualité du spectacle.

A mon rythme, je me suis donc petit à petit imprégné de l'ambiance particulière de la série, de son rythme certes lent mais millimétré. Tout se met en place petit à petit. Des individus apparemment sans point commun vont petit à petit se rencontrer, intéragir entre eux, directement ou indirectement, jusqu'à ce que la toile se tisse et donne lieu sur le final (hâtivement jugé décevant) rassemblant les (nombreux) protagonistes principaux.


http://www.papygeek.com/wp-content/uploads/2008/09/heroes-saison-3-m-bennet.jpgLa saison 1 est admirablement bien construite. Pour l'avoir vue en tout et pour tout trois fois, chaque vision me la fait aimer davantage. L'univers est dense, l'ambiance est travaillée, la réalisation est au top. Les e ffets spéciaux, pour une série du genre, sont discrets mais efficaces. Il suffit, pour s'en convaincre, d'écouter le commentaire DVD du créateur de la série, Tim Kring, qui affirme avoir tourné principalement à Los Angeles alors que l'action se déroule simultanément au Japon, en Inde, à New York, au Nevada, au Texas et en Californie (la magie des décors et des jeux de lumières). 


Les personnages ne sont pas en reste. S'il est évident que certains sont plus intéressants que d'autres (Sylar et M. Bennet sont mes préférés), chacun a son rôle à jouer.


Autre qualité de la série : le côté humain de la chose. Si le synopsis n'est pas sans rappeler les célèbres X-Men, l'histoire est en tout point différente de part son déroulement et son parti pris. En fonction de son caractère, le personnage qui découvre ses capacités va en user différemment : le politicien carriériste va plutôt les dissimuler, l'infirmier altruiste va préférer s'en servir pour devenir un héros (classique), le flic en quête de reconnaissance va en tirer profit pour améliorer son mariage et ses conditions de travail, un horloger avide de puissance va chercher à s'améliorer...


Pour ceux qui connaissent l'excellent film Incassable de M. Night Shyamalan, Heroes en est plus ou moins l'héritière pour le petit écran.


A cela s'ajoute l'identité propre à la série, notamment l'identité musicale, de part un thème principal reposant et mystérieux, rythmé par la voix de Shenkar. Vous pouvez écouter ce thème dans la vidéo ci-dessous.

 

 

 

Je pense que je vais m'arrêter là pour ce qui est des éloges. Vous aurez compris que Heroes est une très bonne série à partir du moment, cependant, où on se limite à la saison 1. En effet, les saisons suivantes, tentant d'appliquer la même recette, se perdent dans les clichés et ne savent pas (ou très peu) faire évoluer les personnages. Encore que, dans une certaine mesure, la saison 3 est plus que regardable (pas mal d'action). Mais les saisons 2 et 4 sont des gouffres scénaristiques répétant sans cesse les mêmes erreurs.


En espérant que ce petit article vous aura donné envie de (re)voir la saison 1 de cette série, n'hésitez pas à me dire dans les commentaires quel générique (français ou américain) vous avez préféré.

 

Et pour ceux qui veulent aller plus loin, allez sur le site français le plus complet dédié à cette superbe série.

Partager cet article
Repost0