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14 août 2010 6 14 /08 /août /2010 13:00

http://a.giscos.free.fr/cinema/M/MatrixReloaded.jpgJe me hais, je me hais, je me hais! Je venais d'écrire trois paragraphes sur ce film et une fausse manip' m'a tout fait perdre, pile cinq secondes après que je me rende compte que je n'avais toujours pas sauvegardé. Graaaaaah!!! Et puis, je vous dis pas la sensation de désespoir qui vous envahit quand vous pensiez tenir le bon bout dans votre écriture et que vous devez tout recommencer. En plus, c'est drôlement difficile de s'y remettre car vous avez vraiment perdu la foi, dans ces momentst-là... Encore heureux que ce n'était qu'un petit article sans grande importance et non pas un dossier primordial et super long à rendre d'ici quelques heures. Relativisons. Respirons profondément. C'est reparti.

 

J'en profite pour saluer une nouvelle fois Miss Los Angeles (à qui j'avais déjà dédié l'article sur le premier Matrix).

 

Bon, allez! Reprenons notre courage à deux mains et recommençons, vaillant et hardi comme si c'était la première fois (bouhouhou... je me hais).

 

Toujours dans la veine de l'article sur Matrix, l'avis sur Matrix Reloaded qui suit sera évidemment très subjectif. Je pense être complètement passé à côté du message du film, décidément trop intello pour moi si j'en crois cette critique. Je n'ai pas peur de dire que je suis un spectateur lambda et que le véritable attrait qui m'a tenu éveillé durant les deux insupportables heures, c'est son heure intégralement consacrée à de la baston décérébrée digne d'un jeu vidéo.

 

http://www.scifihottie.com/images/categories/71.jpgMatrix Reloaded, c'est (vous l'avez sans doute deviné tout seul) la suite de Matrix premier du nom qui, mine de rien, avait rencontré son succès et fait des adeptes ("pilule rouge ou pilule bleue?").

 

Certaines suites arrivent à surpasser l'original (Batman Returns, The Dark Knight, Retour vers le Futur 2). Matrix Reloaded n'est pas de celles-là. La première erreur à ne pas faire quand on réalise une suite, c'est de multiplier par deux (ou 100...) les éléments qui ont fait le succès du premier film : les personnages, les scènes d'action, le scénario compliqué, les phrases super profondes de Morpheus... Bon ben, c'est loupé car rien ne nous est épargné. On est dans une suite, et on le sent.

 

Comme je le disais déjà plus haut, je sais que je n'ai rien carré à Matrix Reloaded. Et sans m'avancer, je pense ne pas être le seul.

 

Mais à part le scénario louche (il existe si on a compris, il est absent dans le cas contraire), on est dans le jeu vidéo pur. Et les références que je n'avais pas saisies dans le premier Matrix deviennent difficile à ne pas louper ici (Neo qui vole comme Superman...).

 

Tout comme le premier film, on commence avec Trinity qui se livre à une opération commando dans un building.  Pourquoi? Pour le moment, on s'en fout, c'est normal. Ca tire, ça saute, ça pète.... Jusqu'au bullet-time où elle tire telle Lara Croft sur un agent, durant une chute de je ne sais combien d'étages. Le bullet-time aussi, on va en bouffer. Et puis gratuitement en plus, sans raison particulière, tandis que dans Matrix 1, c'était justifié par l'illustration de la puissance de Neo. Et vas-y que je te mets un ralenti lorsque deux voitures passent près de la caméra : stylé, mais inutile.

 

Pour continuer sur les scènes d'action, on en bouffe et on en bouffe. On sait pas pourquoi d'ailleurs. Mais on est content, on en prend plein les mirettes. Du spectacle pop-corn bien jouissif, digne d'un jeu vidéo. L'exemple le plus significatif est sûrement cette bataille entre Neo et les cent agents Smith qui lui tombent dessus au détour d'une ruelle. Sûrement pour lui piquer ses Ray-Ban.

 

L'autre scène phare du film est celle de l'autoroute. Une course-poursuite effrénée, peut-être une des meilleures jamais vue sur grand écran. Peut-être un peu trop longue aussi (bien un quart d'heure). Le côté videogame est clairement revendiqué puisque, tel n'importe quel jeu, tout est prétexte à une scène d'action bien mouvementée : un accrochage, une fuite, un "je peux pas laisser mon bien-aimé risquer sa vie donc je vais aller risquer la mienne parce que je l'aime très fort", etc.

 

Techniquement, c'est plutôt réussi. Les frères Wachowski ont eu recours à des techniques assez impressionnantes, même si pas toujours convaincantes (on sent clairement les écrans verts ou quand Neo est remplacé par un mannequin numérique). De même, si on trichait un peu dans Matrix 1 (courir sur les murs au ralenti, c'est plutôt gentillet), dans Matrix 2, on a sûrement mis le god mode car Neo qui vole, Neo qui tourbillonne, Neo qui attire à lui des armes bien pointues... Ben Neo, il est très fort (exception faite qu'il n'arrive pas à rouler une pelle convenable à Monica Bellucci du premier coup). Tant mieux, car ça compense sa désespérante transparence, ainsi que ses expressions faciales, qui ont récemment été multipliées par deux : l'une avec les lunettes de soleil, l'autre sans les lunettes (on frémit devant tant de variété).

 

Pendant que je tiens un personnage, je vais en profiter pour taper sur les autres avec, tiens.

 

http://www.wallpapers-dualscreen.com/galerie-dual-screen/cinema/Matrix-Reloaded-Gang-2560x1024.jpg

On y va avec Morpheus, toujours insupportable, qui passe ton temps à croiser les bras derrière son dos quand il marche, s'il n'est pas occupé à couper des cravates sur un semi-remorque lancé à 150 km/h, ou à débiter des discours encourageants pour le compte d'une secte qui se livre à des parthouzes dans des grottes faites "d'acier et de pierre".

 

Continuons après avec Trinity qui semble avoir pris dix ans dans les dents sans savoir comment (merci les responsables du maquillage) et qui, à part regarder son amour de Neo avec des yeux encore plus humidifiés qu'une éponge perdue dans le Pacifique, apprend à marcher avec son pantalon de cuir qui moulent les fesses.

 

Et je m'arrêterai là pour l'inventaire car tous les autres personnages sont des petit nouveaux. D'ailleurs, à part Neo et Trinity, 70 % de la population du monde de Matrix a soit des origines asiatiques soit africaines. J'ai presque envie de crier au racisme envers les WASP :-D (y a pas de raison : chacun son tour).


Et puis alors, ces nouveaux persos, pitié! Plus cliché, tu meurs. Rien qu'à leur tête, on sait tout de suite si c'est un gentil, un méchant, un cool, un dur, un traître... Je crois que la palme du pire perso peut être attribuée au couple européen formé par Lambert Wilson et Monica Bellucci (qui n'a jamais été aussi moche dans un film! Et réussir à enlaidir la Cléopatre de Astérix 2, faut le faire, c'est moi qui vous le dis!!!!).

 

 

http://opiniones.terra.es/tmp/swotti/cacheDGHLIG1HDHJPECBYZWXVYWRLZA==RW50ZXJ0YWLUBWVUDC1NB3ZPZXM=/imgThe%20Matrix%20reloaded1.jpgLe seul qui tire véritablement son épingle du jeu (et c'est aussi un des rares rescapés du premier Matrix), c'est l'agent Smith. Dommage qu'on le voit si peu à l'écran, en dehors de sa seule scène de combat avec Neo (où on le voit trop). Par contre, Smith est le seul personnage à donner envie de voir la suite (nouvel exploit). La coupure entre l'épisode 2 et l'épisode 3 est plutôt bien trouvée (et la musique y participe beaucoup).

 

D'ailleurs, comme vous le savez pour la plupart, en tant que béophile, je me devais de faire une petite louange à la BO de Matrix Reloaded. Déjà, coup de gueule sur le fait que le CD commercialisé oublie bien la moitié des morceaux de Don Davis. La musique est omni-présente dans un film de deux heures et le CD n'offre que ... 45 minutes. Bon, à la rigueur, on se plaint pas : les musiques présentes sont assurément les meilleures. Faut dire que ce sont celles qui accompagnent les scènes d'action (la durée d'une piste est donc celle de la scène d'action en question). La seule musique dont l'absence se fait vraiment ressentir, c'est celle qui oppose Morpheus à l'agent qui perd sa cravate. Tant pis.

 

Bilan sur ce Matrix Reloaded : une suite bien inférieure au premier film. Spectacle effréné niveau action, on s'endort quand vient le blabla. Spectacle bancal, Matrix 2 est clairement dispensable. Sauf si, comme ce fut le cas de l'auteur de cette critique, vous avez tout compris (bravo).

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